La tendance haussière des défaillances d’entreprises s’est enfin inversée en 2014. Pour la première fois depuis 2011, leur nombre et le coût financier ont enfin diminué (sur douze mois glissants). Ainsi, au total, 62 073 entreprises françaises ont été touchées en 2014, soit -2,9% (1 379 de moins) qu’en 2013.
13 des 22 régions françaises enregistrent une baisse de plus de 2 %
Autres articles
-
70 % des employés prêts à accepter une réduction de salaire pour travailler de n'importe où
-
81 % des entreprises augmentent leur budget IA
-
En hausse de 9,2%, l’absentéisme des salariés français du secteur privé poursuit sa dégradation
-
44 % des entrepreneurs renoncent aux congés d’été
-
90 % des Français se disent inquiets face à l'inflation
Cette nouvelle évolution a plusieurs explications. Tout d’abord, les entreprises ont profité d’une inflation modérée (+0,5% à fin décembre 2014), ce qui a aussi redonné du pouvoir d’achat aux ménages. Elles ont ensuite pu bénéficier d’un accès au crédit plus facile, grâce à la baisse des taux d’intérêt. Enfin, leurs marges se sont stabilisées en 2014 pour atteindre 29,5% au troisième trimestre. Parallèlement au recul du nombre de défaillances, leur coût financier diminue notablement, de 13,9%, par rapport à 2013.
Il représente un total de 4,1 milliards d’euros en 2014. Seulement quatre régions connaissent une augmentation du nombre de défaillances. La première place revient à l’Alsace, avec une croissance de +15,2%. La construction et la distribution alsaciennes sont deux secteurs très fragilisés en 2014. Après la crise de 2009, la région avait bénéficié de la reprise économique de l’Allemagne, mais depuis la faible croissance en France et le ralentissement de l’activité en Allemagne l’ont affaibli.
Il représente un total de 4,1 milliards d’euros en 2014. Seulement quatre régions connaissent une augmentation du nombre de défaillances. La première place revient à l’Alsace, avec une croissance de +15,2%. La construction et la distribution alsaciennes sont deux secteurs très fragilisés en 2014. Après la crise de 2009, la région avait bénéficié de la reprise économique de l’Allemagne, mais depuis la faible croissance en France et le ralentissement de l’activité en Allemagne l’ont affaibli.
Une amélioration à nuancer
Deux éléments inquiétants tempèrent ce renouveau d’optimisme. Premièrement, lorsqu’on observe les défaillances par chiffre d’affaires, on constate une fragilité accrue des grosses structures qui souffrent de la crise depuis plusieurs années et pèsent désormais de plus en plus dans les défaillances. En effet, les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros augmentent de +21,7% à fin janvier 2015 (en rythme annuel).
Deuxièmement, si l’ensemble des secteurs d’activités enregistre une baisse de leurs défaillances, quatre secteurs voient leur taille moyenne augmenter. Le chiffre d’affaires moyen des défaillances dans le secteur des métaux a ainsi progressé de 45% en raison de la production industrielle française toujours atone (-1,1 % dans l’industrie en 2014). Le secteur du textile est également affecté (+25 %), suivi par la distribution (+ 15 %).
Deuxièmement, si l’ensemble des secteurs d’activités enregistre une baisse de leurs défaillances, quatre secteurs voient leur taille moyenne augmenter. Le chiffre d’affaires moyen des défaillances dans le secteur des métaux a ainsi progressé de 45% en raison de la production industrielle française toujours atone (-1,1 % dans l’industrie en 2014). Le secteur du textile est également affecté (+25 %), suivi par la distribution (+ 15 %).