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Dette - croissance : le cercle infernal

29 Novembre 2011
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Depuis maintenant quatre ans, nous traversons une crise économique et financière sans précédent. Pire encore, la situation ne semble malheureusement pas être sur le point de s’améliorer. En effet, les États, qui étaient intervenus massivement au début de la crise en aidant le secteur financier, sont aujourd’hui au bord de la faillite. La faute a une dette écrasante. La situation risque encore de se dégrader, le mur de la dette était encore devant nous.

Un besoin de plus de 1 200 milliards d’euros en 2012 et 2013

La croissance ne fait plus le poids face à la dette
La croissance ne fait plus le poids face à la dette
Les besoins de refinancement de la dette émise vont atteindre 640 milliards d’euros en 2012 et 600 milliards d’euros en 2013, contre 530 milliards d’euros en 2011 (zone euro 11 pays). Il s’agit des sommes que les états de la zone euro vont devoir trouver sur le marché obligataire pour assumer le remboursement de la dette arrivant à échéance. Le plus gros sera lié à l’Italie, l’Allemagne et la France (environ 70 % du total).

Mais il y a encore plus inquiétant. Nous sommes entrés dans un cercle vicieux dont il est de plus en plus difficile de sortir. La dette tue la croissance et la récession accroit la dette. Pour une analyse plus poussée du phénomène, vous pouvez lire un article que nous avons publié il y a un an. Tout ce qui était mentionné a malheureusement fini par se réaliser.

Un taux de chômage de 10,4 %, fin 2012

Le phénomène prend aujourd’hui de l’ampleur et semble se nourrir de lui-même. Les prévisions de croissance de l’OCDE pour 2012 sont plutôt inquiétantes : le produit intérieur brut (PIB) français ne progresserait que de 0,3 %, contre 1 % anticipé par le gouvernement. Malheureusement, les chiffres du chômage, parus hier, viennent plutôt confirmer le scénario de l’OCDE. Pour l’institution internationale, le taux de chômage devrait augmenter pour atteindre 10,4 % fin 2012 avant de se stabiliser en 2013.

Cette situation économique aura bien sûr des conséquences négatives sur le déficit et donc in fine sur la dette. Toujours selon l'OCDE, la France sera obligée de lancer un nouveau plan de rigueur (après les deux plans de 11 et 7 milliards d'euros annoncés depuis la fin août par le gouvernement) pour atteindre son objectif d'un retour du déficit public à 4,5 % du PIB en 2012. Cette fois-ci, l’effort supplémentaire serait proche de huit milliards d’euros, soit 0,4 % du PIB.

Un troisième plan de rigueur est nécessaire

Que l’on se rassure, la France n’est pas la seule à faire face à ce cercle vicieux. Même l’Allemagne, pays montré en modèle par le gouvernement, est lui aussi frappé par la crise économique qui touche l’Europe. En 2012, son PIB ne devrait augmenter que de 0,6 %, contre environ 3 % en 2010 et 2011. Plus largement, ce sont tous les pays européens qui sont touchés par ce phénomène. Résultat, les marchés financiers lever de la dette devient presque mission impossible. Le temps ne joue plus en notre faveur.



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