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Fonds de trésorerie longue : une alternative aux fonds monétaires classiques

24 Février 2017
Diana Rager
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Face à la faiblesse du rendement des fonds monétaires, les investisseurs doivent dynamiser leur trésorerie en recourant à la gestion obligataire de court terme. A condition de procéder à une sélection rigoureuse des émetteurs.



Le constat est sans appel : avec les taux monétaires durablement installés dans la zone négative, il est difficile aujourd’hui pour un fonds monétaire classique de délivrer un rendement positif. Les investisseurs sont amenés à chercher d’autres solutions afin de dynamiser leur trésorerie tout en limitant les risques. Dans ce cadre, l’allongement de l’horizon d’investissement reste l’un des principaux leviers. S’orienter vers les fonds obligataires court terme en leur allouant une partie de la trésorerie excédentaire apporte visiblement un surcroît de performance potentielle. Au lieu d’être investis exclusivement en titres monétaires purs inférieurs à deux ans, les fonds obligataires de trésorerie longue intègrent aussi des obligations de maturité supérieure ce qui élargit sensiblement leur univers des possibles.

Un accès aux émissions d’entreprises non financières

Fonds de trésorerie longue : une alternative aux fonds monétaires classiques
Dans le contexte actuel, il s’agit de faire face à des taux d’intérêt négatifs et d’optimiser les rendements des portefeuilles de trésorerie. L’objectif vise à dégager une performance annuelle supérieure à celle des fonds monétaires dans un budget de risque précis et strictement encadré. Les spreads de crédit court terme constituent le principal moteur de performance. Les fondamentaux des entreprises et les facteurs techniques étant positifs pour le crédit court terme, nous considérons opportun de se positionner aujourd’hui sur ce segment. Pour atteindre cet objectif, il faut exploiter pleinement le marché obligataire investment grade court terme en allant jusqu’aux émetteurs notés BBB- et en investissant en obligations à taux fixe de maturité supérieure à 397 jours.

Ces deux options permettent d’avoir un univers d’investissement beaucoup plus large que celui des fonds monétaires classiques et surtout d’avoir accès aux obligations des émetteurs corporate non financiers, peu présents sur le marché monétaire. Ces obligations courtes, notamment les anciennes émissions longues en fin de vie, proposent des rendements attractifs et, en même temps, du fait de leurs durées de vie résiduelles faibles, sont peu volatiles car elles tendent vers le prix de remboursement à l’échéance.

Le crédit euro court terme reste attractif

Dans l’environnement actuel des taux négatifs, la gestion court terme doit être très réactive. Les fonds de trésorerie nécessitant des placements les plus sûrs possibles, la gestion ne doit pas perdre de vue l’essentiel : une approche fondamentale  fondée sur l’analyse financière. Dans cette optique, une sélection rigoureuse des émetteurs s’impose, ainsi qu’un bon degré de diversification géographique et sectorielle.

Le crédit euro court terme reste attractif. D’une part, le profil financier des émetteurs semble solide, car l’endettement reste maîtrisé par les entreprises européennes. En ce qui concerne les bénéfices, la tendance reste positive avec des résultats 2016 satisfaisants et des perspectives 2017 orientées favorablement. D’autre part, la recherche du rendement de la part des investisseurs est particulièrement forte sur la partie courte de la courbe obligataire. La correction récente observée sur le marché du crédit a créé une légère hausse des spreads sur les maturités supérieures à 24 mois. Ainsi, rallonger aujourd’hui la durée de vie des portefeuilles obligataires court terme permet de créer potentiellement de la valeur. En revanche, en ce qui concerne l’exposition aux taux d’intérêt, il est préférable de garder une approche prudente et une sensibilité aux taux proche de zéro.

A propos de l'auteur : Diana Rager est gérante Crédit chez BFT Investment Managers



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