L’Etat met en place un nouveau programme de cessions immobilières. Pour la première fois il s’agit d’un programme pluriannuel : il concernera 1 700 biens dans toute la France sur la période 2010-2013. L'essentiel des ventes se fera en province. Ces ventes sont le résultat des importantes réformes administratives menées depuis 2007 (restructurations militaires, nouvelle carte judiciaire…). Cette stratégie du gouvernement s’inscrit dans la durée. L'Etat est actuellement propriétaire d'environ 12 millions de mètres carrés, d'une valeur estimée à 53 milliards d'euros.
427 millions d’euros récoltés pour résorber le poids de la dette
Depuis 2005, les ventes immobilières réalisées par l’Etat ont atteint plus de 3 milliards d’euros. En 2008 et 2009, ces cessions ont respectivement représenté 395 millions d’euros et 475 millions d’euros. Fin 2009, un peu plus de 400 sites avaient été cédés, sur un objectif de 770. Ce ralentissement s’explique par le fait que le gouvernement n’avait pas voulu céder ses biens à des prix jugés trop bas.
Pour justifier ces ventes massives, l’Etat argue qu’elles permettront de « participer au redressement des finances publiques ». Sur chaque opération de cession, 15 % du montant est consacré au désendettement. Selon le gouvernement, cette contribution aurait permis de rassembler 427 millions d’euros depuis 2005. A cela, il faut ajouter l’argent non dépensé pour l’entretien de ces biens.
Et à vrai dire, sa mise en ligne n'est pas tant destinée aux citoyens qu'aux acquéreurs potentiels, opérateurs du marché immobilier et collectivités locales (ces dernières étant prioritaires). «Si nous prévenons les maires à l'avance, ils peuvent se préparer et régler notamment les questions de constructibilité des terrains. Cela évitera les déboires de la restructuration militaire des années 1990: nous avons encore sur les bras certains terrains!» explique l'entourage du ministre du Budget.
Pour justifier ces ventes massives, l’Etat argue qu’elles permettront de « participer au redressement des finances publiques ». Sur chaque opération de cession, 15 % du montant est consacré au désendettement. Selon le gouvernement, cette contribution aurait permis de rassembler 427 millions d’euros depuis 2005. A cela, il faut ajouter l’argent non dépensé pour l’entretien de ces biens.
Et à vrai dire, sa mise en ligne n'est pas tant destinée aux citoyens qu'aux acquéreurs potentiels, opérateurs du marché immobilier et collectivités locales (ces dernières étant prioritaires). «Si nous prévenons les maires à l'avance, ils peuvent se préparer et régler notamment les questions de constructibilité des terrains. Cela évitera les déboires de la restructuration militaire des années 1990: nous avons encore sur les bras certains terrains!» explique l'entourage du ministre du Budget.
La crise renforce l’urgence des réformes
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Malheureusement, cette politique est très condamnable. Pour deux raisons. La première est que cela revient à arroser le désert. Avec 427 millions d’euros engrangés depuis 2005, cela ne résoudra pas le problème de notre déficit, ni du financement de notre dette. Deuxièmement, c’est stratégie court termiste. L’Etat dispose d’un véritable patrimoine immobilier qui représente notre histoire. Une fois que nous nous en seront débarrassé, il sera trop tard.
Et troisièmement, vendre en période de crise n’est jamais la bonne solution. Pour résumé, nous bradons notre patrimoine pour rien. Dernier exemple en date, le siège de Métro France, situé dans le VIIème arrondissement de Paris a ainsi été cédé pour 60 millions d’euros à la Russie.
Et troisièmement, vendre en période de crise n’est jamais la bonne solution. Pour résumé, nous bradons notre patrimoine pour rien. Dernier exemple en date, le siège de Métro France, situé dans le VIIème arrondissement de Paris a ainsi été cédé pour 60 millions d’euros à la Russie.
L’Etat lance son site immobilier
Le ministre du Budget, François Baroin, a décidé de rendre public le programme de cessions. Cela permettra aux citoyens, aux acquéreurs potentiels et promoteurs et aux collectivités locales d’avoir une meilleure visibilité. Ces dernières seront d’ailleurs prioritaires. « Si nous prévenons les collectivité à l'avance, elles peuvent se préparer et régler notamment les questions de constructibilité des terrains. Cela évitera les déboires de la restructuration militaire des années 1990 » explique François Baroin.
Réduire le déficit public en endettant les collectivités locales, il fallait y penser. Pour ceux qui sont à la recherche d’une maison secondaire ou d’un terrain pour construire un petit château, cliquez ici
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