Hier, l’euro est passé sous le seuil de 1,3 dollar. Malgré le plan de sauvetage de 110 milliards de dollars mis en place par les Etats européens et le Fonds monétaire international (FMI), les marchés ont cédé aux rumeurs selon lesquelles la notation de la dette espagnole serait de nouveau baissée. Cette crainte a enfoncé un peu plus l’euro. Les marchés financiers ont été affectés par ce regain de nervosité.
À tel point que de plus en plus d’économistes remettent en cause l’existence même de la monnaie unique européenne. Dès sa mise en place, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, expliquait les limites de l’euro : l'absence de structure politique et d'un cadre fiscal. Selon lui, l'union monétaire européenne ne pouvait marcher que si l'Europe était en période d'expansion.
À tel point que de plus en plus d’économistes remettent en cause l’existence même de la monnaie unique européenne. Dès sa mise en place, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, expliquait les limites de l’euro : l'absence de structure politique et d'un cadre fiscal. Selon lui, l'union monétaire européenne ne pouvait marcher que si l'Europe était en période d'expansion.
À la base, un problème institutionnel
La crise actuelle semble lui donner raison. Désormais, l’économiste américain en vient à remettre en cause l’existence même de la monnaie européenne : "Si l'Europe ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l’euro pourrait bien vivre ses derniers instants". "Au vu des difficultés des Européens à s'unir pour venir en aide à la Grèce, la coopération aurait probablement posé encore plus problème si le pays en difficulté avait été plus grand" explique-t-il à BBC Radio 4.
Critique d’autant plus justifiée que la Banque centrale européenne (BCE) est de plus en plus fragile. Sa décision d’assouplir ses règles de crédit pour les obligations grecques a remis en cause son autorité.
Critique d’autant plus justifiée que la Banque centrale européenne (BCE) est de plus en plus fragile. Sa décision d’assouplir ses règles de crédit pour les obligations grecques a remis en cause son autorité.
La dette des Etats, les nouveaux "subprimes"
Dans cette tourmente, le rôle des banques sera crucial. En septembre 2008, la faillite de Lehman Brothers avait fait souffler un vent de faillite sur les marchés. 20 mois plus tard, c’est au tour des Etats de trembler. La crédibilité budgétaire est le nouveau "subprime". Sauvées hier par les contribuables, ce sont elles qui ont le potentiel de sauver les Etats. D’ailleurs, ce sont elles qui portent l’essentiel des dettes des Etats.
Le sort de l’Euro est donc entre les mains des banques. Les Etats ne peuvent, pour le moment, rien faire. Ils doivent rester solidaires s’ils ne veulent pas que l’Euro s’effondre. Une fois la stabilité revenue, ils devront réfléchir à mettre en place un système plus cohérent. Un traité de Maastricht II est plus que jamais nécessaire.
Le sort de l’Euro est donc entre les mains des banques. Les Etats ne peuvent, pour le moment, rien faire. Ils doivent rester solidaires s’ils ne veulent pas que l’Euro s’effondre. Une fois la stabilité revenue, ils devront réfléchir à mettre en place un système plus cohérent. Un traité de Maastricht II est plus que jamais nécessaire.