Après avoir clôturé à un point haut hier soir (à près de 5 200 points), l’indice CAC 40 – comme l’ensemble de ses homologues européens – consolide à mi-séance (-0,54%). L’espoir d’un projet d’accord sur le refinancement de la Grèce est vite retombé, les déclarations successives contradictoires des responsables politiques européens entretenant la confusion sur les intentions d’Athènes et de ses créanciers.
Toujours pas de signaux crédibles
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Hier, une source grecque indiquait l’imminence d’un accord entre la Grèce et ses créanciers, une annonce qui a soutenu la hausse des marchés. Mais ce scénario « rassurant » quant à un éventuel dénouement, vient d’être ouvertement remis en cause par les précisions de plusieurs responsables européens, Wolfgang Schaüble, le ministre des finances allemand, et Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, en tête.
Selon eux, l’optimisme grec ne reflète en rien, la réalité actuelle des négociations qui se poursuivent à Bruxelles. Athènes n’a toujours pas officiellement envoyé de signaux crédibles en faveur des réformes structurelles attendues par ses voisins européens. Les efforts jusqu’ici proposés par le pouvoir grec sont encore insuffisants aux yeux des créanciers qui exigent bien plus sur le plan de la stabilisation du déficit budgétaire, des réformes du marché du travail, de l’emploi public et du système de retraites.
Risque de correction accru à court terme
Ces incertitudes, non seulement sur la capacité de la Grèce à faire les efforts structurels requis, mais aussi à respecter ses engagements financiers (la prochaine échéance est celle d’un remboursement 300 millions d’euros au FMI avant le 5 juin et qui pourrait se concrétiser par un défaut) vont entretenir la volatilité des marchés actions. Il ne faudra probablement pas attendre d’avancée notable du G7, qui réunit jusqu’à demain les ministres des finances européens.
Selon eux, l’optimisme grec ne reflète en rien, la réalité actuelle des négociations qui se poursuivent à Bruxelles. Athènes n’a toujours pas officiellement envoyé de signaux crédibles en faveur des réformes structurelles attendues par ses voisins européens. Les efforts jusqu’ici proposés par le pouvoir grec sont encore insuffisants aux yeux des créanciers qui exigent bien plus sur le plan de la stabilisation du déficit budgétaire, des réformes du marché du travail, de l’emploi public et du système de retraites.
Risque de correction accru à court terme
Ces incertitudes, non seulement sur la capacité de la Grèce à faire les efforts structurels requis, mais aussi à respecter ses engagements financiers (la prochaine échéance est celle d’un remboursement 300 millions d’euros au FMI avant le 5 juin et qui pourrait se concrétiser par un défaut) vont entretenir la volatilité des marchés actions. Il ne faudra probablement pas attendre d’avancée notable du G7, qui réunit jusqu’à demain les ministres des finances européens.
Des indicateurs macroéconomiques décevants
Le risque de correction des marchés liée à un effet déceptif n’est donc pas à écarter dans les prochaines séances. Nous sommes dans une situation où les marchés se caractérisent par un certaine forme de fragilité due aux niveaux de valorisation, certainement excessifs, qu’ils ont atteints trop rapidement après le rallye des derniers mois. Les investisseurs sont un peu plus défensifs dans leur approche des marchés et tout « momentum de stress » est prétexte à des prises de bénéfices ou à l’allègement des positions. Comme souvent lorsque la Grèce inquiète (un ritournelle ces dernières années), les valeurs cycliques devraient être les plus exposées dans le cas d’une correction.
Enfin, concernant les publications macroéconomiques, les derniers indicateurs en zone euro s’avèrent décevants : les données PMI du mois de mai signalent un ralentissement de la croissance économique de la zone euro pour le deuxième mois consécutif (l'indice PMI Markit ressort à 53,4 points, contre 53,9 en avril). Aux Etats-Unis aussi, un léger ralentissement est observé. La croissance dans le secteur des services a reflué en mai pour le troisième mois consécutif. L'indice PMI Markit des services ressort à 56,4 points en mai (dans sa version flash) contre 57,4 en avril.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est responsable du département recherche chez CMC Markets France.
Enfin, concernant les publications macroéconomiques, les derniers indicateurs en zone euro s’avèrent décevants : les données PMI du mois de mai signalent un ralentissement de la croissance économique de la zone euro pour le deuxième mois consécutif (l'indice PMI Markit ressort à 53,4 points, contre 53,9 en avril). Aux Etats-Unis aussi, un léger ralentissement est observé. La croissance dans le secteur des services a reflué en mai pour le troisième mois consécutif. L'indice PMI Markit des services ressort à 56,4 points en mai (dans sa version flash) contre 57,4 en avril.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est responsable du département recherche chez CMC Markets France.