A l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse, dans le cadre de la réunion monétaire de la banque centrale, Mario Draghi a confirmé l’orientation encore plus accommodante de l’institution. Ce coup de pouce supplémentaire à l’économie et aux marchés financiers européens se traduit par une nouvelle baisse des taux directeurs assez inattendue, à 0,05%, un niveau de financement historiquement faible en zone euro.
Un programme de rachats peu comparable avec ceux pratiqués aux Etats-Unis et au Japon
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Pour ce qui est du « quantitative easing » lancé par la banque centrale, peu d’informations nouvelles ont émergé du discours de Mario Draghi. Le gouverneur de la banque centrale s’est contenté de préciser le calendrier du lancement de l’opération, en octobre prochain, et d’annoncer l’élargissement des actifs éligibles au rachat. En plus des ABS (Asset Backed Securities), l’institution envisage d’acquérir des RMBS (Residential Mortgage Backed Securities), ces actifs titrisés adossés à des créances hypothécaires immobilières. En revanche, les intervenants de marché s’interrogent encore sur le volume du programme dont le montant reste inconnu. Selon une source non officielle, 500 milliards d’euros d’ABS pourraient être acquis par la banque centrale, un chiffre à envisager avec précaution.
Les décisions monétaires annoncées par Mario Draghi résultent du constat de la dégradation des anticipations d’inflation en zone euro à moyen et long terme, freinant de fait la croissance économique de l’union monétaire. Mais le banquier central a rappelé que les moyens mis en œuvre par la BCE n’étaient pas une condition suffisante à un retour de l’inflation (à l’objectif de 2%), renvoyant les gouvernements européens face à leurs responsabilités, en termes de réforme budgétaires et structurelles.
Bien qu’encourageantes, les nouvelles dispositions de la banque centrale ne représentent pas une garantie absolue d’amélioration de l’environnement économique européen. Il faudra du temps pour en mesurer les bénéfices en termes de stimulation de la demande et de dépenses d’investissement des agents économiques. Il faut bien reconnaître que le programme de rachats d’actifs européens n’est pas aussi ambitieux que ceux menés massivement aux Etats-Unis ou au Japon.
Les décisions monétaires annoncées par Mario Draghi résultent du constat de la dégradation des anticipations d’inflation en zone euro à moyen et long terme, freinant de fait la croissance économique de l’union monétaire. Mais le banquier central a rappelé que les moyens mis en œuvre par la BCE n’étaient pas une condition suffisante à un retour de l’inflation (à l’objectif de 2%), renvoyant les gouvernements européens face à leurs responsabilités, en termes de réforme budgétaires et structurelles.
Bien qu’encourageantes, les nouvelles dispositions de la banque centrale ne représentent pas une garantie absolue d’amélioration de l’environnement économique européen. Il faudra du temps pour en mesurer les bénéfices en termes de stimulation de la demande et de dépenses d’investissement des agents économiques. Il faut bien reconnaître que le programme de rachats d’actifs européens n’est pas aussi ambitieux que ceux menés massivement aux Etats-Unis ou au Japon.
Les marchés actions ont accueilli positivement ces décisions
La version européenne du quantitative easing se veut très ciblée, et donc de portée probablement assez limitée. Cela s’explique en partie par la nature du mandat de la BCE, mais aussi par la réticence de certains gouvernements européens, au premier rang desquels les dirigeants allemands, de ne pas encourager la création monétaire. Dans la foulée des annonces de la BCE, les taux obligataires européens à 2 ans ont reflué. Certains d’entre eux – les taux souverains allemands, belges ou français – sont passés en territoire négatif (-0,06% pour le 2 ans allemand). En revanche, l’impact a été nul pour les taux à 10 ans, qui n’ont pas réagi. Les marchés actions ont accueilli positivement ces décisions. Le CAC 40 a clôturé en hausse de +1,65%, bonifiant ainsi ses gains des dernières séances (+2,95% sur les cinq dernières séances).
Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont « acheteurs » sur les indices CAC 40, Ibex 35 (à plus de 70%) et MIB 40 (à plus de 80%). Ils sont en revanche « vendeurs » sur les indices DJ 30 (à 75%) et S&P 500 (à 80%). Concernant les commodities, l’or reste recherché (courant acheteur à près de 70%). Sur le Forex, le mouvement est acheteur (à 55%) sur la paire EUR/USD.
A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.
Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont « acheteurs » sur les indices CAC 40, Ibex 35 (à plus de 70%) et MIB 40 (à plus de 80%). Ils sont en revanche « vendeurs » sur les indices DJ 30 (à 75%) et S&P 500 (à 80%). Concernant les commodities, l’or reste recherché (courant acheteur à près de 70%). Sur le Forex, le mouvement est acheteur (à 55%) sur la paire EUR/USD.
A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.