Selon Roland Berger, société de conseil, les banques européennes devront réduire leurs coûts de 10 % à 17 % d'ici 2016 pour rétablir leur rentabilité, soit, en montant absolu, entre 40 à 70 milliards d'euros. La faute à l’effondrement du rendement de leurs fonds propres, passé de 17 % en moyenne en 2007 à 4 % en 2011.
Les grandes banques européennes ont déjà toutes présenté des plans d'ajustement pour faire face à la crise mais, selon Roland Berger, seules neuf des 25 premières se sont véritablement dotées d'un plan à moyen terme leur permettant de réduire leur ratio d'exploitation de six à sept points. Cette baisse des coûts devrait leur permettre de retrouver des niveaux de rentabilité compris entre 9 % et 11 %. Des niveaux compatibles, selon Roland Berger, avec leur coût du capital.
Au minimum, 15 000 agences bancaires fermées
Selon Roland Berger, les économies proviendront pour moitié des sous-traitants et fournisseurs, qui ne représentent pourtant que 15 % de la structure actuelle des coûts des établissements bancaires, et pour l'autre des frais de personnel. Ainsi, l'emploi dans le secteur bancaire européen reviendra à l'horizon 2016 à ses niveaux du début des années 2000, avec environ 180 000 destructions d'emplois sur près de trois millions.
Dans la banque de détail, les réseaux d'agences constituent un levier de réduction de coûts importants. Sur les quelques 24 0000 agences bancaires existantes en Europe de l'Ouest, 15 000 à 20 000, soit 8 % à 10 % du total, pourraient être fermées à l'horizon 2016 dans le scénario le plus favorable et de 30 000 à 35 000 (12 % à 14 %) dans un scénario plus difficile.
Dans la banque de détail, les réseaux d'agences constituent un levier de réduction de coûts importants. Sur les quelques 24 0000 agences bancaires existantes en Europe de l'Ouest, 15 000 à 20 000, soit 8 % à 10 % du total, pourraient être fermées à l'horizon 2016 dans le scénario le plus favorable et de 30 000 à 35 000 (12 % à 14 %) dans un scénario plus difficile.