Les marchés ont salué, début décembre, le vote par le Sénat de la réforme fiscale aux Etats-Unis. Certains analystes estiment que cette réforme devrait entraîner une révision à la hausse de 10% des bénéfices par action (BPA) des entreprises américaines l’an prochain. Ainsi, les indices boursiers américains, qui affichaient des PER élevés, se retrouvent mécaniquement moins fortement valorisés. Avec un indice S&P qui se négocie à 16 fois les bénéfices 2017 contre près de 20 fois en 2002, les actions américaines ne sont pas si « chères » et les investisseurs peuvent envisager l’année 2018 avec une certaine sérénité. D’autant que 75% des entreprises américaines ont battu le consensus lors de la publication de leurs derniers résultats trimestriels.
Des réactions du marché parfois excessives sur certaines valeurs
De leur côté, les marchés européens ont déçu les investisseurs, au cours du mois écoulé, avec seulement 45% d’entreprises du STOXX Europe 600 ayant battu le consensus. Les valeurs européennes conservent, malgré tout, un potentiel de hausse réel en 2018. Le PER moyen des actions européennes ressort à 13,8 fois les bénéfices 2017 contre une moyenne historique de 13,2. Par ailleurs, le retour du risque politique (problème catalan, élections allemandes, négociations difficiles sur le Brexit) s’atténue semaine après semaine. Or, le scénario économique pour l’année qui vient s’avère positif avec une croissance attendue de la zone euro de 2% et un taux d’inflation de 1,4%.
Si le « newsflow » reste globalement positif, il faut néanmoins souligner que la moindre publication décevante provoque, depuis plusieurs semaines, des réactions assez marquées, signe d’une nervosité palpable des investisseurs. Ainsi, le « profit warning » d’Elior a fait chuter le titre du groupe de restauration collective. Fin octobre, une étude décevante de phase III avait entraîné l’effondrement de l’action DBV Technologies. Mais ces réactions excessives des marchés offrent aussi l’occasion de se repositionner sur des valeurs parfois injustement sanctionnées. Ainsi, la baisse récente du titre d’Altran ne doit pas faire oublier que le groupe d’ingénierie vient de réaliser une acquisition très pertinente, celle de l’Américain Aricent pour 1,7 milliard d’euros, qui devrait lui permettre d’atteindre ses objectifs 2020 avec deux ans d’avance.
Si le « newsflow » reste globalement positif, il faut néanmoins souligner que la moindre publication décevante provoque, depuis plusieurs semaines, des réactions assez marquées, signe d’une nervosité palpable des investisseurs. Ainsi, le « profit warning » d’Elior a fait chuter le titre du groupe de restauration collective. Fin octobre, une étude décevante de phase III avait entraîné l’effondrement de l’action DBV Technologies. Mais ces réactions excessives des marchés offrent aussi l’occasion de se repositionner sur des valeurs parfois injustement sanctionnées. Ainsi, la baisse récente du titre d’Altran ne doit pas faire oublier que le groupe d’ingénierie vient de réaliser une acquisition très pertinente, celle de l’Américain Aricent pour 1,7 milliard d’euros, qui devrait lui permettre d’atteindre ses objectifs 2020 avec deux ans d’avance.
Faible volatilité
Dans cet environnement de faible volatilité générale mais de suréaction de certaines valeurs face à un « newsflow » parfois capricieux, les opportunités restent nombreuses sur les marchés européens. Parmi les valeurs les plus attractives, les équipementiers automobiles comme Valeo et Michelin restent à privilégier. Vinci (concessions) et Bouygues (BTP) devraient profiter du climat d’embellie économique. Les réformes votées sous l’impulsion d’Emmanuel Macron et visant à redonner du pouvoir d’achat aux salariés devraient également profiter à une valeur de consommation comme Carrefour qui suscite actuellement une véritable défiance de la part des investisseurs. Avec l’arrivée d’Alexandre Bompard et la réorganisation du management, le titre pourrait connaître une vraie « recovery ». Le contexte de remontée des taux longs devrait également rester favorable aux valeurs financières (Société Générale, Axa).
A propos de l'auteur : Benjamin Philippe est responsable de la gestion action chez Degroof Petercam Gestion.
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