Alors que Goldman Sachs est en plein combat judiciaire, le secteur financier s’enfonce un peu plus dans une crise existentielle. Une remise en cause du système devient de plus en plus nécessaire. Malheureusement, pour le moment, les gouvernements et les institutions ne semblent connaître que le mot « taxe » alors qu’une meilleure régulation serait tout aussi efficace.
Le coût des aides bancaires s’élève à 3 % du PIB
Après la France, l’Angleterre et les Etats-Unis, c’est au tour du Fonds monétaire international (FMI) de mettre la pression sur le secteur banquier. Dans un rapport remis aux ministres des Finances du G20, l’institution internationale propose l’instauration de deux taxes afin de renforcer la stabilité du système financier et de soutenir le remboursement des aides accordées aux banques par les gouvernements durant la crise.
Aujourd’hui, l’heure est aux comptes. A l’heure où tout le monde se demande qui devra payer l’addition, le FMI souhaite que les banques contribuent à l’effort collectif. Un effort pas si collectif que ça, puisque, selon le FMI, le coût budgétaire du soutien apporté au système financier s'est élevé, en moyenne, à 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays du G20. Ce montant est même monté jusqu’à 5 % pour les pays les plus touchés.
Aujourd’hui, l’heure est aux comptes. A l’heure où tout le monde se demande qui devra payer l’addition, le FMI souhaite que les banques contribuent à l’effort collectif. Un effort pas si collectif que ça, puisque, selon le FMI, le coût budgétaire du soutien apporté au système financier s'est élevé, en moyenne, à 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays du G20. Ce montant est même monté jusqu’à 5 % pour les pays les plus touchés.
Les taxes proposées par le FMI ne résolvent rien
La première taxe, appelée "contribution de stabilité financière", aurait pour objectif de couvrir le coût d’un nouveau sauvetage en cas d’une nouvelle crise. Le taux n’a pas été encore déterminé. Le FMI estime que cette taxe devrait être calculée sur le bilan des institutions. Les sommes seraient versées dans un fonds spécifique créé à cet effet ou directement au budget de l'Etat. Autrement dit, cette taxe n’est rien d’autre qu’une assurance. Mettez de l’argent de côté ; en cas de coup dur, on vous le donnera. En d'autres termes, cela incitera les banques à prendre des risques puisqu’elles se savent couvertes.
Par la suite, l’institution multilatérale veut mettre en place une seconde taxe sur les activités financières. Cette dernière serait basée sur le montant des profits et des revenus des institutions financières. Selon le rapport, une taxe de 2 % pourrait rapporter, au Royaume-Uni, 0,2 % de PIB.
Par la suite, l’institution multilatérale veut mettre en place une seconde taxe sur les activités financières. Cette dernière serait basée sur le montant des profits et des revenus des institutions financières. Selon le rapport, une taxe de 2 % pourrait rapporter, au Royaume-Uni, 0,2 % de PIB.
Paroles, paroles, encore et toujours des paroles
Malheureusement, le FMI a indiqué qu’il était contre la taxe Tobin. Il estime que « ce n'est pas le meilleur instrument pour financer un mécanisme de résolution des crises bancaires. Cette taxe n'affecte pas la source principale de l'instabilité financière ». Pourtant, les chiffres qu’il avance sont plutôt persuasifs. Ainsi, un simple point de base sur les transactions d'actions, d'obligations et de produits dérivés rapporterait 200 milliards de dollars par an. Une taxe de 0,5 point de base sur les transactions au comptant et à terme sur les quatre devises principales permettrait de lever entre 20 et 40 milliards de dollars par an.
Mais que les financiers se rassurent, ces taxes sont encore loin de voir le jour. En effet, pour qu’elles soient mises en place, il faudra d’abord arriver à un consensus entre les différents pays. Encore une fois, ce ne sont rien que des mots.
Mais que les financiers se rassurent, ces taxes sont encore loin de voir le jour. En effet, pour qu’elles soient mises en place, il faudra d’abord arriver à un consensus entre les différents pays. Encore une fois, ce ne sont rien que des mots.