44 % des Français ne veulent pas payer pour un bien culturel consommé sur Internet

8 Novembre 2010



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Selon une étude BVA-Orange 44 % des Français ne veulent payer pour "aucun contenu culturel sur Internet. Ce pourcentage s’envole quand il s’agit de la presse, des jeux vidéo et des séries. , un pourcentage qui s'envole pour la presse, les jeux vidéo et les séries. Seuls 8 % des sondés se disent prêts à acheter un épisode. Les gens refusent aussi de payer pour les jeux vidéo (12 %) et la presse (14 %). L'achat de musique et de films est légèrement plus acceptable pour le panel, avec respectivement 27 et 26 % des sondés qui se disent prêts à payer pour de tels contenus.

74 % des Français affirment que grâce à Internet, leur accès à la culture a "augmenté de manière importante", un sentiment encore plus partagé parmi les jeunes générations (82 % des moins de 25 ans).

Un problème d’offre

Comment expliquer ces résultats ? Pour cela, prenons le bien culturel qui a obtenu le plus mauvais résultat : les séries. Premier constat, l’offre n’est pas du tout adaptée à la demande. Ainsi, le coût unitaire pour visionner une série depuis Internet s’élève de 2 à 3 euros l'épisode. Cette tarification rend la saison complète plus chère qu'un coffret DVD. De plus, avec un prix pourtant élevé, le fichier ne peut généralement être ouvert que pendant 48 heures.

L’offre légale est ainsi chère et peu réactive. Au contraire, la demande veut consommer ses biens rapidement. Il faut parfois attendre plus d’une semaine après la sortie américaine pour pouvoir télécharger légalement l’épisode. L’offre illégale est elle téléchargeable dès le lendemain en vostfr. Enfin, il est important de souligner que, plus le temps passe, plus les internautes auront l’habitude de consommer gratuitement et seront donc plus enclin à télécharger légalement. Il est donc urgent que l’offre s’adapte à la demande.

Si l'internaute refuse de payer, qui doit payer pour cet accès à la culture ? Étonnamment, 60 % des sondés estiment que c'est à l'Etat et aux collectivités locales de mettre la main à la poche. Un quart des sondés estiment que les entreprises doivent aussi participer à l'effort, conjointement avec l'État.