DES ENTREPRISES SOUS PRESSION FACE À DES CANDIDATS EXIGEANTS ET EN CONFIANCE
Alors que l’inflation sur un an en France s’affiche à 5.9% en décembre (source : Insee), les professionnels comptent bien utiliser cet argument dans leurs négociations annuelles. 68% d’entre eux prévoient d’appuyer leur demande d’augmentation de salaire sur ce chiffre. 69% se disent même prêts à envisager de changer d’entreprise en cas de désaccord quant au niveau de hausse de salaire accordé – ou non.
Cette proportion est d’autant plus préoccupante pour les entreprises que 64% des professionnels disent douter que leur employeur fasse un effort pour contrer l’inflation. Ils ne sont d’ailleurs que 30% (un chiffre historiquement bas, -11 points versus 2022) à penser qu’ils seront augmentés cette année.
Les professionnels semblent donc disposés à s’ouvrir à de nouvelles opportunités, d’autant plus que leur assurance face au marché ne cesse de se renforcer. Ils sont 78% à se dire confiants quant aux opportunités qui pourraient leur être proposées, alors même que 67% d’entre eux mettent désormais la priorité sur le salaire par rapport à la sécurité de l’emploi.
LA NÉCESSAIRE RÉACTION DES ENTREPRISES
Face aux fortes attentes de leurs équipes, les entreprises semblent disposées à réagir malgré les 70% de professionnels qui s’attendent à ne rien obtenir. 95% des employeurs déclarent qu’ils vont proposer des hausses de salaires à leurs équipes en 2023. Parmi eux, les trois quarts (73%) indiquent que cette décision est motivée par le contexte inflationniste.
Ce phénomène favorable aux salariés est encouragé par la prise de conscience face à l’inflation, mais aussi par une réflexion profonde quant à la rétention des équipes. 71% des entreprises font part de leur inquiétude relative à leur capacité à s’aligner sur les attentes de leur collaborateurs. Un sentiment confirmé par les professionnels eux-mêmes : 94% d’entre eux souhaitent une hausse de salaire au moins égale au niveau de l’inflation mais moins d‘un sur deux (48%) anticipe une hausse dépassant les 6% (parmi les 30% pensant être augmentés). C’est alors dans les secteurs et domaines d’activité où la demande en main d’œuvre est la plus forte que les évolutions seront les plus importantes.