Alors que la divergence des cycles monétaires et économiques entre les grandes zones d’investissement s’accentue, l’équipe de gestion Actions Européennes de l’Union Bancaire Privée ajuste son portefeuille en augmentant la pondération de certaines valeurs financières, ainsi que son exposition à la reprise économique américaine.
Une politique monétaire européenne favorable au secteur financier
Après avoir réduit son exposition aux « mid-caps » et « aux sociétés en restructuration », des thèmes prépondérants du portefeuille du fonds UBAM - EuropeEquity depuis plusieurs années, de nouvelles idées d’investissement viennent d’être mises en œuvre, afin de tenir compte de l’évolution de l’environnement économique et d’une BCE très accommodante. « Depuis quelques semaines, nous avons fait évoluer notre exposition aux valeurs cycliques européennes. Cela s’est traduit par une hausse globale de la pondération des valeurs financières, mais avec une grande sélectivité. Nous avons ainsi renforcé nos positions sur des profils défensifs du secteur, comme HSBC, ING, AXA ou encore Swedbank AB et fortement diminué l’exposition aux valeurs bancaires périphériques » détaille Jean-Luc Eyssautier, Senior Investment Specialist au sein de l’équipe actions européennes de l’UBP à Londres.
Ce choix a notamment été encouragé à la lecture de la politique monétaire européenne, dont les mesures de plus en plus accommodantes - avec en perspective la probabilité d’un intensif programme de rachats d’actifs par la BCE dans les trimestres à venir - sont de nature à soutenir le secteur financier. « Pour autant, nous avons souhaité privilégier la qualité des sous-jacents. Au regard des incertitudes politiques et d’un essoufflement de la reprise économique dans certains pays du sud de l’Europe, nous avons réduit au maximum des valeurs financières espagnoles ou italiennes » précise Jean-Luc Eyssautier.
Ce choix a notamment été encouragé à la lecture de la politique monétaire européenne, dont les mesures de plus en plus accommodantes - avec en perspective la probabilité d’un intensif programme de rachats d’actifs par la BCE dans les trimestres à venir - sont de nature à soutenir le secteur financier. « Pour autant, nous avons souhaité privilégier la qualité des sous-jacents. Au regard des incertitudes politiques et d’un essoufflement de la reprise économique dans certains pays du sud de l’Europe, nous avons réduit au maximum des valeurs financières espagnoles ou italiennes » précise Jean-Luc Eyssautier.
Une conjoncture américaine porteuse
Le second thème du moment auquel croit l’équipe de gestion est celui des sociétés européennes sensibles à la conjoncture américaine. Bien plus avancé qu’en Europe, le cycle économique américain est favorable à la consommation des ménages. Jean-Luc Eyssautier estime qu’« il existe aujourd’hui un point d’inflexion important aux Etats-Unis, avec la faiblesse des coûts énergétiques et des prix alimentaires. En plus des fondamentaux économiques robustes, ces tendances dopent naturellement la demande domestique en allégeant le coût de la vie ». Des valeurs telles que Nestlé, AB InBev, Deutsche Post, Diageo ou Wolseley répondent à cette thématique d’investissement, tirant une part importante de leurs revenus du marché nord-américain.
Deutsche Post est un cas intéressant, symbolique du formidable essor du e-commerce. Principal actionnaire de l’américain DHL, Deutsche Post a vu son volume d’activité évoluer significativement ces dernières années, du courrier traditionnel vers l’envoi de colis. Qui plus est, la plupart de ces entreprises exportatrices gagnent en compétitivité grâce à l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, dû à l’orientation des politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique.
Deutsche Post est un cas intéressant, symbolique du formidable essor du e-commerce. Principal actionnaire de l’américain DHL, Deutsche Post a vu son volume d’activité évoluer significativement ces dernières années, du courrier traditionnel vers l’envoi de colis. Qui plus est, la plupart de ces entreprises exportatrices gagnent en compétitivité grâce à l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, dû à l’orientation des politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique.