ArcelorMittal : "la nationalisation temporaire reste sur la table"

13 Février 2013



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"La nationalisation n'est pas taboue, elle est très pratiquée dans le monde. Mais c'est un choix stratégique que la France a écarté même si -je le dis avec l'autorisation du Président de la République -la nationalisation temporaire reste sur la table, si ArcelorMittal ne tient pas ses engagements. La Belgique pourrait montrer l'exemple puisqu'elle envisage une forme de nationalisation temporaire du site de Liège d'ArcelorMittal. Je souhaite à Jean-Claude Marcourt, qui est un ministre socialiste de l'Industrie, de réussir à convaincre son Premier ministre, qui est un socialiste dans un gouvernement de coalition, là où j'ai échoué. J'ai cru comprendre qu'il aurait plus de chances que moi.

"Imposition de droits de douane sur l’acier"

(…) Pour les soldats de l'emploi que nous sommes, Jean-Claude Marcourt et moi, recevoir un appui aérien de l'aviation européenne est appréciable. Mais, tous les jours, cette entreprise privée cause du tort et du préjudice aux États et à leurs populations, utilise, quand elle sait le demander, l'argent public, et n'a aucune conscience de ses responsabilités. L'imposition de droits de douane sur l'acier qui casse les prix est la riposte stratégique aux menées de groupes qui ne respectent pas le berceau de l'acier qu'est l'Union", a déclaré Arnaud Montebourg dans une interview accordé au Monde.

Le torchon brûle entre ArcelorMittal et les autorités politiques belges et françaises Depuis que le géant de l'acier a rejeté la demande de l'Union européenne de suspendre temporairement la restructuration de son groupe, les autorités publiques belges et françaises donnent de la voix. Le commissaire à l'Industrie, Antonio Tajani, avait demandé au p-dg du groupe, Lakshmi Mittal, d'attendre la présentation en juin d'un plan destiné à relancer la sidérurgie, avant d'aller de l'avant. Malheureusement, ArcelorMittal a répondu mardi dernier qu'il lui était "impossible" de retarder ce processus en raison de la baisse de la demande d'acier résultant de la faiblesse de l'économie. Dans ce bras de fer, l’Union européenne brandit la menace d’augmenter les droits de douane.