Les disparités territoriales perdurent
L’année 2020 se caractérise par un recul du nombre d’IVG réalisées dans les établissements de santé : 154 000 contre 170 000 en 2019. Hors établissement, en revanche, ce nombre a continué de croître au même rythme que les années antérieures, porté par le transfert des IVG de l’hôpital vers la ville. Ce constat s’explique par la mise en place de mesures dérogatoires spécifiques en 2020 dans le cadre de la crise sanitaire, prolongeant de deux semaines le délai pour réaliser une IVG en ville.
La situation particulière de 2020 a entraîné une baisse des taux de recours métropolitains. Cette baisse est plus notable en Corse où le taux est passé de 19,4 ‰ en 2019 à 17,0 ‰ en 2020 alors que pour les autres régions de métropole, la baisse est contenue entre 0,3 et 1,2 point. Dans les DROM, les taux sont restés quasiment stables, passant en moyenne de 28,5 ‰ à 28,4 ‰ entre 2019 et 2020, à l’exception de la Guyane où une hausse de 3 points du taux de recours est observée.
Un recours en baisse parmi les plus jeunes femmes
C’est parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans que les IVG restent les plus fréquentes : le taux de recours s’élève à 25,7 ‰ parmi les 20-24 ans et à 27,1 ‰ pour les 25-29 ans. Entre 2019 et 2020, les taux de recours ont diminué pour toutes les femmes âgées de moins de 40 ans. C’est particulièrement vrai chez les plus jeunes (18-25 ans).