L’épuisement inévitable des énergies fossiles ne pourra être compensée majoritairement que par de l’énergie nucléaire. La filière nucléaire actuellement utilisée est la fission de l’atome d’uranium, qui n’utilise que l’isotope U 235, lequel ne représente que 0,7 % du minerai d’uranium. En cas d’utilisation massive de l’énergie nucléaire dans le monde, on arriverait vite à une situation de pénurie d’uranium.
Remplacer la filière actuelle directement par le thermonucléaire
La parade actuellement envisagée est le développement de la filière surgénératrice, qui permet d’utiliser l’intégralité de l’uranium du minerai, prolongeant par un facteur 100 la durée de l’uranium. Ceci permettrait de couvrir les besoins mondiaux d’énergie, en laissant amplement le temps de développer une filière de fusion thermonucléaire, qui reste sans conteste la seule solution pleinement satisfaisante pour couvrir les besoins en énergie de l’humanité (non dangereuse, non polluante, illimitée).
Cependant, après l’accident de Fukushima, le surgénérateur aurait une faible acceptabilité par les populations, compte tenu de l’aggravation des risques liée à sa technologie. Son installation dans des pays peu développés techniquement pourrait être problématique.
Il apparait opportun donc d’envisager le remplacement de la filière actuelle directement par le thermonucléaire, sans passer par la phase de surgénération. Les incertitudes pesant sur la faisabilité de la filière thermonucléaire ont bien diminué ces dernières années, laissant présager un succès très probable du développement de ce moyen.
Cependant, après l’accident de Fukushima, le surgénérateur aurait une faible acceptabilité par les populations, compte tenu de l’aggravation des risques liée à sa technologie. Son installation dans des pays peu développés techniquement pourrait être problématique.
Il apparait opportun donc d’envisager le remplacement de la filière actuelle directement par le thermonucléaire, sans passer par la phase de surgénération. Les incertitudes pesant sur la faisabilité de la filière thermonucléaire ont bien diminué ces dernières années, laissant présager un succès très probable du développement de ce moyen.
Sur 20 ans, une économie de 480 millions d’euros
La communauté internationale s’est engagée dans cette voie avec la construction du réacteur expérimental ITER, en cours à Cadarache. Cependant, cette action s’avère décevante, avec des lenteurs et des chicaneries qui freinent fortement ce projet international. Celui-ci est actuellement en panne pour des raisons financières. L’avenir énergétique de l’humanité est bloqué pour une rallonge manquante de 1,3 milliard d’euros. Le budget de construction, qui était initialement de 5 Md€ a été réévalué à 12 Md€.
Ces chiffres doivent être comparés au coût des éoliennes marines prévues par le Grenelle de l’environnement : 20 Md€, dont la moitié vient d’être lancée. Ces éoliennes produiront 6GW, soit 12 TWh par an (2,4% de la consommation annuelle d’électricité), et pour les 20 ans de leur durée de vie, 240 TWh. Elles ne permettront pas de remplacer l’installation de centrales nucléaires (nécessaires quand le vent ne souffle pas), en économisant seulement du combustible nucléaire, dont le coût est de 2€/MWh, soit une économie sur 20 ans de 480 millions d’euros. Le surcoût de ces éoliennes sera donc de 20 – 0,48 = 19,5 Md€ (la facturation à prix constant est 31,2 Md€ sur 20 ans). Des sommes bien supérieures à l’investissement d’ITER !
Ces chiffres doivent être comparés au coût des éoliennes marines prévues par le Grenelle de l’environnement : 20 Md€, dont la moitié vient d’être lancée. Ces éoliennes produiront 6GW, soit 12 TWh par an (2,4% de la consommation annuelle d’électricité), et pour les 20 ans de leur durée de vie, 240 TWh. Elles ne permettront pas de remplacer l’installation de centrales nucléaires (nécessaires quand le vent ne souffle pas), en économisant seulement du combustible nucléaire, dont le coût est de 2€/MWh, soit une économie sur 20 ans de 480 millions d’euros. Le surcoût de ces éoliennes sera donc de 20 – 0,48 = 19,5 Md€ (la facturation à prix constant est 31,2 Md€ sur 20 ans). Des sommes bien supérieures à l’investissement d’ITER !
Gaspiller l’argent sur l’autel des idées convenues
D’où cette suggestion: plutôt que de gaspiller ce surcoût (qui est payé par les consommateurs d’électricité), transférons-le dans un projet français d’énergie thermonucléaire. Stoppons tant qu’il en est encore temps le projet d’éoliennes. Et mettons fin à ITER, un projet à faible efficacité du fait de son caractère international. Car dans ce genre de situations, la gouvernance du projet est difficile (notamment chaque pays contributeur exige un retour industriel correspondant à sa quote-part, quelles que soient ses compétences), retards et surcoûts sont la sanction de ce mode de fonctionnement. Puisque les contributeurs actuels d’ITER traînent les pieds pour augmenter l’enveloppe, proposons-leur de les débarrasser de ce fardeau, en leur rachetant leur mise de fond.
La France a toutes les compétences nécessaires pour conduire seule ce projet, et les consommateurs français d’électricité qui le financeront seront certainement bien plus heureux de participer au défi phare de notre civilisation industrielle, plutôt que de gaspiller leur argent sur l’autel des idées convenues.
La France a toutes les compétences nécessaires pour conduire seule ce projet, et les consommateurs français d’électricité qui le financeront seront certainement bien plus heureux de participer au défi phare de notre civilisation industrielle, plutôt que de gaspiller leur argent sur l’autel des idées convenues.