Climat : l'homme veut défaire ce qu’il a fait

22 Octobre 2012



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Dans son rapport du 26 octobre 2010, l’Académie des Sciences ne se contentait pas de présenter les arguments pour et contre la thèse du réchauffement dû à l’homme, elle prenait aussi parti . "L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine", pouvait-on lire. Depuis, le réchauffement climatique continue.

La recrudescence des catastrophes climatiques est un symptôme. L’Amérique du Nord est le plus touché par ce phénomène. Entre 1980 et 2011, les catastrophes climatiques ont coûté la vie à quelque 30 000 personnes et occasionné plus de mille milliards de dollars de dégâts sur le continent nord-américain, estime le réassureur. Sur ce total, les assurances ont pris en charge pour 510 milliards de dollars de dommages. "Selon toutes probabilités, nous devons voir dans ces données une première preuve de l'impact du changement climatique sur nos chiffres de dommages aux États-Unis", estime le responsable de l'unité de recherche sur les risques géographiques de Munich Re, Peter Höppe.

Blanchir les nuages, injecter du souffre dans la stratosphère...

Au lieu de réduire son impact environnemental, l’homme est en train de chercher un moyen pour influencer la température de la terre dans l’autre sens. Cette nouvelle science porte le nom de géo-ingiénerie. Deux familles de solutions émergent : on peut soit tenter de faire disparaître du dioxyde de carbone (solutions dites "CDR" pour Carbon Dioxide Removal), soit empêcher le Soleil de réchauffer notre planète (solutions dites "SRM"pour Solar Radiation Management). Parmi les solutions SRM : blanchir les nuages au dessus des océans afin d’augmenter la réflexion naturelle du rayonnement solaire, recouvrir les déserts de bâches d’aluminium, envoyer des boucliers solaires dans l’espace ou encore injecter du soufre dans la stratosphère. Parmi les solutions CDR : fertiliser les océans avec du fer.

Pour le moment, aucune solution crédible au réchauffement climatique n’a été trouvé car l’impact de ses différentes solutions sur l’environnement n’a pu être vérifié. Le jour ou l’homme pourra refroidir la Terre n’est donc pas pour demain. Pour autant, cela n’empêche pas des savants fous de s’amuser au dépend de l’environnement. Un homme d'affaires américain a ainsi récemment affirmé avoir déversé 100 tonnes de sulfate de fer dans l'océan Pacifique au large des côtes canadiennes pour favoriser l'émergence de phytoplancton afin de piéger du CO2 et de lutter contre le réchauffement.