D/ E

30 Novembre 2009




Dépenses

On distingue :
- les dépenses nécessaires ou incompressibles
- et les dépenses de luxes ou élastiques.

Délocalisation

Stratégie de marché : échec libre échange, conquérir un autre marché en contournant douane.
Stratégie minimisation de coût : main d’œuvre, matière première, coût de transport.
Stratégie globale : mélange des deux précédentes, devrait dominer d’ici les prochaines années.
Stratégie d’oligopole.

Développement

Selon Perroux : "ensemble des changements des structures mentales et des habitudes sociales qui permettent la croissance du produit réel global"

Déviance

En définissant le crime comme normal, Durkheim établit une liaison étroite entre la conformité et la déviance. Le crime n’est pas seulement « normal » en ce qu’un taux de criminalité est observable avec une fréquence d’une constance impressionnante dans toutes les sociétés. Pour Durkheim, le scandale qui est inséparable du crime, la violence perpétrée contre les certitudes et les « sentiments forts » de la « conscience collective », peuvent remplir une fonction positive en faisant émerger de nouvelles idées et attitudes.

Thomas et Znaniecki : Le paysan polonais (1918- 1920) Le paysan qui arrive aux Etats-Unis se trouve donc entraîné dans un processus de désorganisation sociale : la famille, ne pouvant plus, en général, jouer dans la nouvelle société le rôle qu’elle jouait dans l’ancienne, de décompose. Elle cesse d’assurer sa fonction économique de société de secours mutuels, sa fonction sociale de régulateur des relations sociales, sa fonction psychologique de soutien à ses membres en difficulté.

Il n’y a pas de déviance en soi, mais seulement par rapport aux normes jugées importantes par le groupe. Les sociologies peuvent donc repérer la déviance par les réactions qu’elle provoque. Lorsqu’un acte déviant ne fait plus réagir, il esse d’être déviant. Interroge sur la relativité de la déviance.

Déviance et délinquance : au sein de la déviance qui traduit une infraction aux normes sociales dans leur ensemble, la délinquance désigne un jugement e la société sur les infractions aux seules normes juridiques. Si la déviance est une notion relative, c’est donc parce que les normes sont elles mêmes relatives.

Etiquetage : Processus par lequel un individu ou un comportement est désigné comme transgressant une norme. Becker, Outsiders. Etudes de sociologie de la déviance, 1963.

Types de comportements Obéissant à la norme Transgresseur de la norme
Perçu comme déviant Accusé à tort Pleinement déviant
Non perçu comme déviant conforme Secrètement déviant.

District industriel

Marshall. Repose sur la proximité géographique d’un ensemble d’acteur : entreprises productives, services, administration. La coexistence est à l’origine d’économie externe qui a pour conséquence d’augmenter la productivité indépendamment de leur taille. (Baisse du coût total). Cette idée revient à la mode avec la globalisation car elle permet d’expliquer une composante de l’attractivité. Les exemples les plus connus : aéronautique (Seattle) et informatique (Silicon Valley).

Divorce

Historique :
20 septembre 1792 : consentement mutuel unilatéral. Le mariage est envisagé comme un contrat.
1804 : Code Civil napoléonien. Supprime divorce pour incompatibilité d’humeur.
1816 : Code de Bonald
1884 : Loi Naquet
1975 : consentement mutuel
1970 : principe de l’autorité paternelle remplacé par autorité parentale
2005 : divorce unilatéral

Le divorce peut être considéré comme une reconfiguration du lien social. Le divorce pose le problème de la parentalité. Le divorce peut être vu de ce point de vue comme un comportement déviant ou comme un moindre mal car évite à l’enfant d’être élevé dans le désamour.

Duopole

Stackelberg (1954) : duopole asymétrique. Une firme choisit et l’autre s’adapte en fonction du choix de la première.
Bertrand : concurrence en prix. Paradoxe de Bertrand. P=Cm comme en CPP.
Cournot (1838) : concurrence en quantité. Fonction de réaction en fonction des quantités produites par l’autre firme. Q2= R2 (Q1) et Q1=R1 (Q1)

Durkheim (Emile)

De la division du travail social, 1893.
Règles de la méthode sociologique, 1895.
Le suicide. Étude de sociologie, 1897
L’individualisme et les intellectuels, 1898.
Les formes élémentaires de la vie religieuse, 1914.

On peut résumer la méthode de Durkheim selon trois principes :

- un phénomène social ne peut s’expliquer par sa fonction : la cause efficiente doit être distinguée de la fonction.
- il faut chercher l’explication de phénomènes sociaux dans d’autres phénomènes sociaux.
- le système social total détermine en partie les phénomènes sociaux.

Mélange science sociale et action sociale : la science doit être au service des idéaux de la III ème République.

Il est pour la synchronie (étudier à moment M dans un espace E) et contre la diachronie (histoire événementielle). "Un tout n’est pas identique à la somme de ses parties, il est quelque chose d’autre" » Règles de la méthode sociologique, 1895.

Les deux thèmes centraux de son œuvre sont la cohésion sociale et intégration (Cf. la fonction d’intégration et de régulation dans l’étude du suicide).

Dans Règles de la méthode sociologique (1895), Durkheim définit les faits sociaux comme « des manières d’agir, de penser et sentir, extérieur à l’individu et qui sont doués d’un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s’imposent à lui »

Ecole de Chicago

Courant sociologique ayant pour objet la ville, établie comme un laboratoire. L’un des fondateurs de ce courant est Robert E. Park.

École et mobilité sociale :

2 approches sociologiques s’affrontent :

- Boudon : la reproduction des inégalités est le produit de décisions faîtes par les familles à chaque étape du cursus scolaire, arbitrage différent d’un milieu à l’autre.
- Bourdieu : la reproduction des inégalités traduit des différences de dispositions vis-à-vis de l’école, ses exigences et son fonctionnement.

L’enjeu de ce débat a des impacts pour savoir comment améliorer l’Ecole : doit-on repenser la formation et la pédagogie ou doit-on faire des réformes socio économique en dehors de la sphères de l’Ecole pour que les individus choisissent de poursuivre leur étude.

Dominique Goux et Eric Maurin : Origine sociale et destinée scolaire 1995, confronte les deux modèles à la réalité (données observées). Ils constatent la victoire de Bourdieu sur Boudon aux points.

Economie

Malinvaud : "L’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société, elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations."

Economie du bien-être

- Toute allocation d’équilibre sur des marchés en concurrence pure et parfaite est efficace au sens de Pareto. 1er théorème de l’économie du bien être
- Toute allocation optimale au sens de Pareto peut être réalisé par un équilibre concurrentiel. 2ème théorème de l’économie du bien être.

Education

L’éducation est en effet l’équivalent dans l’ordre de la culture de ce qu’est la transmission du capital génétique dans l’ordre biologique.

Égalité

On peut parler d’égalité formelle (devant la loi) et égalité réelle (avoir effectivement les moyens de la réussite).

Une égalité parfaite devrait se traduire par une stricte indépendance entre le statut social des personnes (acquis par le seul mérite) et leur origine sociale (attribuée à la naissance).
Thélot, Tels pères, tels fils ? 1982.

Égalité de chance : liberté de chacun d’utiliser ses capacités.
Égalité de résultat. « Il n’y a pire injustice que celle consistant à traiter également des choses inégales » Ernest Renan.

Égalité / équité

Jean Paul Fitoussi et Pierre Rosanvallon, Le nouvel âge des inégalités, 1996.

La notion d’équité constitue aujourd’hui le référentiel dominant en matière de politiques sociales ayant pour visée l’égalité. Il paraît vain de vouloir opposer égalité et équité. Ce serait vouloir opposer une conception et le jugement moral que l’on porte sur elle. L’équité peut conduire à chercher une dimension plus exigeante de l’égalité, mais en aucun cas y renoncer.
Équité : notion imprécise qui renvoie au concept de justice

Employabilité

Notion de nature probabiliste qui vise à appréhender les chances de retour à l’emploi pour un chômeur durant un certain laps de temps. L’employabilité diminue avec le temps, (cf. chômeurs de longue durée).

Engel (loi d’ ...)

1857 Les conditions de la production et la consommation du royaume de Saxe.
Fait une deuxième enquête en 1891.
La loi d’Engel exprime une relation inverse entre la hausse des revenus et la proportion des dépenses de nourriture. La pertinence de la loi d’Engel renvoie-t-elle à un certaine « naturalisation » de la consommation qui orienterait « naturellement » les individus une fois les « besoins nécessaires » satisfaits, vers des besoins secondaires. Fait écho à la tertiraisation de la consommation des ménages.

Épargne

L’épargne est un non emploi du revenu : différence entre le revenu et la consommation : fraction du revenu non consommé immédiatement d’un agent)

La désépargne désigne le fait de transformer une épargne en consommation. Le terme de désépargne concerne l’épargne placée. La déthésaurisation désigne le même phénomène met pour l’épargne monétaire oisifs remis en circulation.

L’épargne des ménages est un indicateur de la santé d’une économie. A cour terme, l’évolution du taux d’épargne peut amortir les fluctuations économiques. A plus long terme, c’est une composante majeure de la capacité de financement d’un pays.

L’épargne peut résulter de l’endettement qui est un moyen de se constituer un patrimoine.
Les formes d’épargne varie en fonction du montant du patrimoine (l’épargne financière liquide et les remboursements de l’habitation principale sont caractéristiques d’un faible patrimoine).

Le choix inter temporel dépend de deux variables : le taux d’intérêt et le taux de préférence pour le présent. L’horizon de vie a été jugé trop court pour les auteurs qui prêtent à l’argent une visée dynamique (Becker, 1991).

Les effets de l’inflation sur l’épargne sont aussi ambivalents. D’un côté, la hausse des prix altère la valeur réelle des actifs. Pour conserver la valeur réelle de son patrimoine financier, un ménage est contraint à épargner plus –effet d’encaisse réel (Pigou). Mais d’un autre côté, l’anticipation de l’inflation peut le conduire à acheter immédiatement ce qui sera plus cher (fuite de la monnaie).

L’État s’endette et rembourse plus tard la dette en augmentant les impôts, ou en diminuant les dépenses publiques. Les individus anticipent les hausses d’impôt futures et donc épargnent plus (relation d’équivalence Ricardo- Barro).

ATTENTION : dans la vision keynésienne l’épargne, comme la consommation, est une fonction du revenu et n’est pas déterminé par le taux d’intérêt. Le taux d’intérêt dans l’approche keynésienne est le prix de la renonciation à la liquidité. Une variation du taux d’intérêt ne modifie que les arbitrages entre monnaie et placement mais, n’a aucun effet rééquilibrant entre le secteur des biens de production et celui des biens de consommation.

Épistémologie

Étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur, leur portée objective. C’est la science de la science.

État- Nation

Ensemble cohérent constitué par des institutions (gouvernement, parlement, armée), un peuple (même langue, culture, même histoire) sur la base d’un territoire défini par des frontières politiques reconnues internationalement.

État et économie

Nature et analyse de l’intervention publique :

- classique : économie politique contre l’Etat.
- Néoclassique : comment fonder l’Etat sur l’intérêt individuel ?
- Keynésianisme et politique conjoncturelle

L’état producteur : fonction d’allocation définit par Musgrave :
- le secteur public non marchand, les services publics.
- Le secteur marchand, les entreprises publiques

L’état régulateur :

- politique structurelle ou industrielle : consiste à favoriser l’essor de telle activité, ses priorités sont la compétitivité, l’aménagement du territoire, l’équilibre social.
- Politique conjoncturelle, elle vise les grands équilibres de court terme (prix, emploi, croissance, échanges extérieurs).

État Providence

Pierre Rosanvallon, La crise de l’État Providence, 1981.

Naissance et développement de l’Etat- Providence (1945-1973) : cette naissance est le résultat d’un long mouvement démocratique et égalitaire et plus spécifiquement, de la construction de ce que les économistes de la régulation appelleront le compromis fordien (rapport salarial fordiste). (Cf. Robert Castel)

La construction de l’Etat Providence est le résultat d’un nouveau contrat spécial, qui permit de régler entre autre les rapports entre patronat et mouvement ouvrier sur la question sociale.
Une autre explication du développement de l’État Providence est le processus de démocratisation (Cf. Rosanvallon).

Selon les analyses de G. Esping- Andersen une typologie des États –Providence (Les trois mondes de l’État- Providence, 1999) peut être faîtes :
- le modèle libéral : mécanisme de marché et État relève d’une assistance sociale
- le modèle conservateur : interventions de l’État comme substitut à la dépendance du marché.
- Le modèle social démocrate : intervention forte de l’État pour assurer une protection sociale élevée et une redistribution des revenus.

La crise de l’État Providence peut être du à deux facteurs :
- déstructuration de la société salariale faisant émerger une nouvelle question sociale autour de l’accroissement des inégalités et de l’apparition d’une nouvelle pauvreté et d’exclusion.
- Vieillissement démographique qui déstabilise le système de protection sociale et notamment le système de retraire par répartition actuellement en vigueur en France.

État Providence contre emploi ? : SMIC, financement des protections sociales augmente coût du travail. Compte tenu le mode de financement de notre système de protection sociale, il y a nécessairement une contradiction entre politique de l’emploi et politique sociale.

Euro

L’Euro a suivi deux phases :

- dépréciation de 1999 – 2000, que l’on peut expliquer par les facteurs suivants : faible niveau du taux d’intérêt de la zone euro par rapport à celui des américains, flux d’investissement important de la zone euro vers les États-Unis et révision progressive des anticipations de change.
- Appréciation entre 2002 -2004 : creusement du déficit extérieur des Etats-Unis et excédent Europe, inversion du différentiel des taux d’intérêt et réduction des flux d’IDE.

L’Euro n’aura pas tenu toutes ses promesses notamment au niveau des performances macroéconomiques de la zone Euro : augmentation du taux de croissance et une autonomisation plus grande de sa conjoncture.