Les dirigeants des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises restent très majoritairement confiants sur la compétitivité de leurs sociétés et s’accordent sur le constat d’une stabilisation de l’écosystème même si la marge de progression demeure importante et que les réformes gouvernementales peinent à convaincre. Peu sujets aux problèmes de financement, ils investissent principalement dans le renouvellement de leur appareil productif mais aussi dans leur croissance externe. Ils sont par ailleurs de plus en plus désireux de mettre en place une politique salariale attractive, notamment via l’épargne retraite. Lancé en septembre 2014, renouvelé en février et juin dernier, ce Baromètre livre pour sa quatrième vague, quatre enseignements principaux :
1- Une compétitivité qui continue de progresser :
Si 9 dirigeants d’ETI sur 10 estiment que leur entreprise est compétitive, 72% estiment même que leur compétitivité s’est améliorée au cours des 12 derniers mois (+ 5 pts vs vague 3). La principale raison invoquée chez 76% d’entre eux (+5 pts vs vague 3) est l’amélioration de la productivité, chiffre qui atteint 81% dans le secteur industriel, suivie de l’amélioration de la demande (pour 60% d’entre eux) qui se fait surtout sentir en Ile de France (69% vs 54% en province). S’agissant des dirigeants d’ETI dont la compétitivité s’est au contraire dégradée (1 sur 4), notons que les difficultés à recruter apparaissent désormais comme un facteur explicatif pour 31% d’entre eux (+16 pts vs vague 1).
2- Un environnement juridique et fiscal toujours insatisfaisant mais qui tend à se stabiliser
Même si une majorité des dirigeants d’ETI ressentent un alourdissement de la fiscalité hors impôts (57%), ils ont le sentiment que le poids global de la fiscalité (taxes & impôts + hors impôts) se stabilise : autant de dirigeants estiment que le niveau des taxes est resté stable (47%) ces 12 derniers mois, qu’il s’est alourdi (48%). Ce sentiment, constaté en vague 3, se confirme avec cette nouvelle vague. Par ailleurs, 73% des dirigeants d’ETI se sentent davantage en confiance dans leurs relations avec l’administration : il s’agit du meilleur taux de confiance, déjà obtenu en juin dernier, qui se maintient (+14 pts vs vague 1).
En revanche, les dernières mesures gouvernementales peinent toujours à convaincre : que ce soit la Loi Macron, les mesures concernant l’investissement ou encore celles sur la simplification administrative, moins d’1 dirigeant d’ETI sur 2 pense qu’elles pourraient améliorer leur compétitivité (le niveau de confiance est plus élevé dans le secteur industriel à 59% vs 43% pour les services). Néanmoins, une majorité d’ETI – certes relativement courte, à 59% –estime que la mesure phare du rapport Combrexelle préconisant de régir l’essentiel du droit de travail par des accords d’entreprise permettrait d’améliorer la compétitivité de leur entreprises.
En revanche, les dernières mesures gouvernementales peinent toujours à convaincre : que ce soit la Loi Macron, les mesures concernant l’investissement ou encore celles sur la simplification administrative, moins d’1 dirigeant d’ETI sur 2 pense qu’elles pourraient améliorer leur compétitivité (le niveau de confiance est plus élevé dans le secteur industriel à 59% vs 43% pour les services). Néanmoins, une majorité d’ETI – certes relativement courte, à 59% –estime que la mesure phare du rapport Combrexelle préconisant de régir l’essentiel du droit de travail par des accords d’entreprise permettrait d’améliorer la compétitivité de leur entreprises.
3- Les investissements se concentrent sur les opérations de croissance externe
L’accès au financement est jugé aisé par 81% des ETI, indicateur en progression de +12 points depuis la 1ère vague en septembre 2014. Le secteur des services se distingue toujours sur cet aspect (85% vs 76% pour les ETI industrielles). De plus, même si la préservation du capital en matière de placement de trésorerie reste toujours la priorité pour 87 % des dirigeants d’ETI (niveau stable depuis la vague 3), le financement du BFR (Besoin en Fonds de Roulement – 79%) et également la conservation de liquidités (66%) - pour une meilleure réactivité en cas d’opportunités - se confortent (+ 10pts vs janvier 2015).
Les priorités d’investissement restent cependant très différentes selon les secteurs : si la production (principalement le renouvellement de l’appareil productif) reste la priorité n° 1 (pour 66%) dans le secteur industriel, l’ensemble des postes (production, recherche & développement, marketing et communication, croissance externe et recrutement) sont quasiment au même niveau dans le secteur des services, avec une légère priorité au marketing et la communication (52%). A noter que la croissance externe est davantage prioritaire en Ile de France (54% vs 41%) et dans les ETI de taille moyenne.
Les priorités d’investissement restent cependant très différentes selon les secteurs : si la production (principalement le renouvellement de l’appareil productif) reste la priorité n° 1 (pour 66%) dans le secteur industriel, l’ensemble des postes (production, recherche & développement, marketing et communication, croissance externe et recrutement) sont quasiment au même niveau dans le secteur des services, avec une légère priorité au marketing et la communication (52%). A noter que la croissance externe est davantage prioritaire en Ile de France (54% vs 41%) et dans les ETI de taille moyenne.
4- Les collaborateurs associés à la performance de l’entreprise via l’épargne retraite
Même si on enregistre une grande stabilité dans les outils déjà mis en place dans les ETI comme la prévoyance (88%), les plans de formation (84%), et les primes individuelles (78%), la tendance est à la hausse pour l’épargne salariale à 68% (+ 10 pts vs 1ère vague) et l’épargne retraite à 46% (+ 16 pts vs vague 1). En termes de projections, les ETI d’IIe de France se distinguent par leur dynamisme sur la mise en place des outils long terme, qu’il s’agisse d’épargne salariale (34 %) ou de Plan d’épargne retraite (25 %).