Deux tiers des DSI français ne peuvent pas exploiter les données de leur entreprise

21 Novembre 2014
Antoine Balduino



Selon un étude organisée par Hitachi Data Systems Corporation (HDS), 63 % des entreprises françaises peinent à valoriser les informations en raison de l'approche actuelle de l'informatique. « Les entreprises françaises peuvent accélérer leur développement et améliorer leur avantage concurrentiel en alignant l'informatique sur la stratégie commerciale », affirme Michel Alliel, Directeur, Solutions and Products Group, EMEA Southern Region, Hitachi Data Systems. « Les entreprises "boostées par l'informatique" utilisent la technologie comme une ressource stratégique, ce qui les aide à produire des données et à mobiliser les informations pour accroître leur compétitivité.

Les entreprises françaises disposent d'un gisement d'informations inexploité

D'après l’enquête réalisée par Vanson Bourne auprès de 200 décisionnaires IT exerçant dans des entreprises françaises de plus de 1 000 salariés, 90 % des DSI conviennent dans une certaine mesure que l'approche IT traditionnelle du stockage et de la gestion des informations empêche les entreprises de tirer profit des données pour favoriser la croissance.

Parmi ceux qui jugent l’IT incapable de soutenir les ambitions de leur entreprise en termes de développement, 42 % avancent comme raison principale le stockage de l'information dans des systèmes disparates et différents formats, ce qui en complique la valorisation. 72 % des responsables informatiques souhaiteraient que leur entreprise investisse dans l'analyse des données pour offrir un éclairage susceptible de stimuler la croissance. 98 % d'entre eux estiment que l'informatique pourrait soutenir plus activement les décideurs dans leur volonté d'exploiter les données pour alimenter la croissance.

Inquiétudes quant à la conformité

Plus de quatre DSI interrogées sur 10 (43 %) doutent que le personnel de leur entreprise possède les compétences nécessaires pour tirer parti des informations tirées de données inexploitées. Seulement 28 % d'entre elles affirment avoir suffisamment d'échanges avec les dirigeants de leur entreprise pour développer et appliquer une stratégie informatique efficace et source de croissance. À peine 17 % sont tout à fait d'accord avec l'affirmation selon laquelle leur entreprise innove suffisamment en matière d'information.

La grande majorité (95 %) des DSI interrogées pense que, dans une certaine mesure, leur entreprise croule sous les données. 89 % des DSI admettent dans une certaine mesure que les carences des entreprises en matière d'informations inexploitées entraîneront des problèmes de conformité et de respect des réglementations. 47 % considèrent les données sauvegardées et découvrables comme une source de risques graves. 82 % des DSI se disent également préoccupés par la capacité des règles de protection des données à gérer l'analyse des « Big Data ».

Marche à suivre

Les entreprises désireuses de collecter des informations commerciales pour promouvoir l'innovation et veiller au respect de la conformité doivent tenir compte de plusieurs facteurs :

· Les données inexploitées ne peuvent plus être ignorées : même si les entreprises peuvent être tentées par l'immobilisme, elles peuvent assurer leur conformité et réaliser des économies en utilisant plus efficacement l'infrastructure existante, voire en dégageant de nouvelles sources de revenus grâce à l'interrogation des informations inexploitées.

· L'informatique est une ressource stratégique à optimiser : alors que le nouveau système économique et les développements en mobilité des entreprises font voler en éclats les modèles de gestion traditionnels, les dirigeants doivent adopter une stratégie qui recentre l'approche de leurs sociétés sur l'informatique afin d'accélérer la croissance.

· L'analyse des données est capitale : elle peut révéler des zones d'inefficacité, faire concorder orientation industrielle et tendances de consommation, réduire les coûts, permettre d'améliorer l'expérience client et identifier de nouvelles sources de revenus. Pour que cette analyse soit la plus efficace possible, il est essentiel que les données ne soient pas cloisonnées et que les sociétés disposent de ressources suffisantes, tant en termes de compétences que d'infrastructure.

Antoine Balduino