La France améliore son classement, passant de la 23ème à la 18ème position. Les Etats-Unis affichent toujours une note inférieure à celle des autres pays de l’OCDE et pourraient bien encore rétrograder si les projets du nouveau président étaient mis en œuvre.
Les Etats-Unis toujours en queue de classement
Depuis la création de notre modèle, les Etats-Unis se sont toujours positionnés dans le dernier tiers du classement avec une note à peine supérieure à 50/100. Les cinq points de retard des Etats-Unis par rapport à la moyenne obtenue par les 35 Etats membres s’expliquent essentiellement par des critères environnementaux et sociaux. D’une part, les Etats-Unis continuent à consommer beaucoup de charbon, ce qui provoque d’importantes émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, le poids de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique total du pays reste en dessous de la moyenne. Du côté social, les inégalités sont comme, chacun le sait, nombreuses aux Etats-Unis, en atteste le coefficient GINI. Seul le Mexique fait moins bien sur ce plan. L’importance de la population carcérale pèse également dans la balance. L’obésité généralisée représente une autre problématique à moyen et long terme pour la population qui encourt ainsi un risque de santé important et s’expose dès lors à de lourdes conséquences financières.
« Si, de manière générale, les Etats-Unis obtiennent une note satisfaisante en matière de démocratie et de libertés, nous regrettons leur refus de reconnaître la Cour Internationale de Justice ou la Convention d’Ottawa sur les mines anti-personnelles. La peine de mort n’a du reste toujours pas été abolie dans certains Etats », précise Ophélie Mortier. Les Etats-Unis brillent par contre clairement au niveau de l’innovation. Le pays reste en effet leader dans ce domaine, tant au niveau des dépenses de R&D que du nombre de brevets enregistrés. L’innovation représente un enjeu clé pour les pays développés et les Etats-Unis l’ont bien compris. Le taux d’emploi des immigrés est également supérieur à celui observé dans plusieurs autres Etats membres, dont la Belgique, et s’explique en partie par la volonté américaine d’attirer des immigrés qualifiés.
« Si, de manière générale, les Etats-Unis obtiennent une note satisfaisante en matière de démocratie et de libertés, nous regrettons leur refus de reconnaître la Cour Internationale de Justice ou la Convention d’Ottawa sur les mines anti-personnelles. La peine de mort n’a du reste toujours pas été abolie dans certains Etats », précise Ophélie Mortier. Les Etats-Unis brillent par contre clairement au niveau de l’innovation. Le pays reste en effet leader dans ce domaine, tant au niveau des dépenses de R&D que du nombre de brevets enregistrés. L’innovation représente un enjeu clé pour les pays développés et les Etats-Unis l’ont bien compris. Le taux d’emploi des immigrés est également supérieur à celui observé dans plusieurs autres Etats membres, dont la Belgique, et s’explique en partie par la volonté américaine d’attirer des immigrés qualifiés.
Avec Donald Trump, les Etats-Unis risquent encore de perdre du terrain
Les déclarations de Donald Trump ne présagent guère d’une amélioration de la situation, bien au contraire. En effet, s’il est clair que Trump ne sortira pas officiellement de l’accord de Paris sur le climat, signé par son prédécesseur, il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est pas pressé d’atteindre les objectifs de l’accord en matière de réduction des gaz à effet de serre. Ses déclarations lors de sa campagne vont clairement dans le sens d’une augmentation de la production de charbon, d’une révision de l’exploitation du pipeline pétrolier Keystone XL et de l’exploitation du gaz et du pétrole en Alaska et dans le Golfe du Mexique. Même si le plan « America First Energy Plan » de Trump rejette l’importance des changements climatiques, plusieurs études montrent que les Etats-Unis restent très vulnérables dans ce domaine.
L’intention de ramener l’impôt des sociétés de 35 à 20 % est par contre positive pour la transparence fiscale des entreprises américaines qui n’auront plus intérêt à faire imposer leurs bénéfices dans les pays où le taux d’imposition est le plus faible.
« Si de telles mesures seront certes bienvenues à court terme, il existe toutefois un risque pour le financement de la politique publique à moyen terme. Si cela ne s’accompagne pas d’une croissance économique réelle, l’enseignement et la santé seront alors les premiers touchés par les restrictions budgétaires d’une économie américaine déjà fortement endettée. Une amélioration de la note américaine pour ces deux piliers de la durabilité est donc difficile à envisager », conclut Ophélie Mortier.
La Norvège prend la tête du classement
C’est à nouveau un pays scandinave qui occupe la tête du classement. En l’occurrence la Norvège qui obtient la meilleure note pour les piliers social et économique et se hisse ainsi en première place à côté de ses voisins danois et suédois. Comme l’économie norvégienne repose essentiellement sur l’énergie fossile qu’est le pétrole, la marge de progression en matière environnementale est importante, surtout au niveau du développement des énergies renouvelables, encore très peu présentes dans le mix énergétique du pays. L’efficacité énergétique est également encore perfectible étant donné l’importante quantité d’énergie consommée par rapport à la croissance économique. Les institutions sont solides et la liberté de la presse est grande. Sur le plan économique, le pays est solide et possède des finances publiques saines. Enfin, les inégalités sociales sont pratiquement inexistantes, avec des richesses par habitant supérieures à la moyenne de l’OCDE.
L’intention de ramener l’impôt des sociétés de 35 à 20 % est par contre positive pour la transparence fiscale des entreprises américaines qui n’auront plus intérêt à faire imposer leurs bénéfices dans les pays où le taux d’imposition est le plus faible.
« Si de telles mesures seront certes bienvenues à court terme, il existe toutefois un risque pour le financement de la politique publique à moyen terme. Si cela ne s’accompagne pas d’une croissance économique réelle, l’enseignement et la santé seront alors les premiers touchés par les restrictions budgétaires d’une économie américaine déjà fortement endettée. Une amélioration de la note américaine pour ces deux piliers de la durabilité est donc difficile à envisager », conclut Ophélie Mortier.
La Norvège prend la tête du classement
C’est à nouveau un pays scandinave qui occupe la tête du classement. En l’occurrence la Norvège qui obtient la meilleure note pour les piliers social et économique et se hisse ainsi en première place à côté de ses voisins danois et suédois. Comme l’économie norvégienne repose essentiellement sur l’énergie fossile qu’est le pétrole, la marge de progression en matière environnementale est importante, surtout au niveau du développement des énergies renouvelables, encore très peu présentes dans le mix énergétique du pays. L’efficacité énergétique est également encore perfectible étant donné l’importante quantité d’énergie consommée par rapport à la croissance économique. Les institutions sont solides et la liberté de la presse est grande. Sur le plan économique, le pays est solide et possède des finances publiques saines. Enfin, les inégalités sociales sont pratiquement inexistantes, avec des richesses par habitant supérieures à la moyenne de l’OCDE.
Méthodologie
Ce classement permet à Degroof Petercam Asset Management de déterminer les obligations souveraines pouvant être prises en compte dans ses fonds d’investissement responsable, en sélectionnant les pays considérés comme les plus durables et les plus responsables. Le modèle repose sur cinq grands piliers de durabilité, à savoir la transparence et les valeurs démocratiques (1), la population, les soins de santé et la distribution des richesses (2), l’environnement (3), l’éducation et l’innovation (4) et l’économie (5). « L’analyse de la durabilité a pris tout son sens lors de la crise de la dette dans la zone euro et a démontré l’importance de bien examiner les enjeux en matière de durabilité au niveau des Etats afin d’anticiper leur capacité à rembourser leurs dettes et non leur capacité à accroître leur endettement », explique Ophélie Mortier, Responsable de la Stratégie Investissements Responsables chez Degroof Petercam.