Les chaînes d'information passent ces images en boucle : des axes routiers bloqués par des éleveurs bovins et des agriculteurs. On entend même ci et là qu'à cause de cette manifestation, des usagers retardés en seraient presque venus aux mains pour tenter de forcer le blocage. En tout état de cause, les informations se succèdent, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll est attendu sur place pour discuter avec les éleveurs de leurs conditions de travail, des marges des distributeurs qui sont de plus en plus importantes et d'autres sujets problématiques.
Un secteur à l'agonie
Pourtant, en tant que spectateur indirect de tous ces événements, il est difficile pour nous de prendre la mesure d'une telle situation. Des questions se posent : quels sont les niveaux réels de ces marges prises par les distributeurs ? Quelles sont les aides gouvernementales promises mais qui peinent à arriver ? Où en est le secteur de la viande en France aujourd'hui ? Eléments de réponse.
Le constat est sans appel : en 10 ans le prix de la viande de boeuf a augmenté de 24%, la marge brute des intermédiaires (industriels et entreprises du secteur de la grande distribution) a bondi de presque 38% entre 2000 et 2010. Force est de constater que l'augmentation des prix à la vente n'a aucunement profité aux éleveurs. C'est avant tout les entreprises de la grande distribution qui se sont frottées les mains de telles augmentations. La tentative de compensation mise en place par les gouvernements successifs et visant à donner des aides gouvernementales aux producteurs n'a eu que des effets relatifs : ces aides permettent, selon les dires d'un grand nombre de producteurs, de ne couvrir qu'à peine une partie des frais de production. Des aides supplémentaires sont promises, au compte-gouttes, mais qui ne parviendront pas à subvenir aux besoins d'une profession qui croule sous les difficultés, et ce d'année en année.
Le constat est sans appel : en 10 ans le prix de la viande de boeuf a augmenté de 24%, la marge brute des intermédiaires (industriels et entreprises du secteur de la grande distribution) a bondi de presque 38% entre 2000 et 2010. Force est de constater que l'augmentation des prix à la vente n'a aucunement profité aux éleveurs. C'est avant tout les entreprises de la grande distribution qui se sont frottées les mains de telles augmentations. La tentative de compensation mise en place par les gouvernements successifs et visant à donner des aides gouvernementales aux producteurs n'a eu que des effets relatifs : ces aides permettent, selon les dires d'un grand nombre de producteurs, de ne couvrir qu'à peine une partie des frais de production. Des aides supplémentaires sont promises, au compte-gouttes, mais qui ne parviendront pas à subvenir aux besoins d'une profession qui croule sous les difficultés, et ce d'année en année.
Des changements profonds à initier
Ce sont tous ces éléments qui poussent aujourd'hui producteurs, éleveurs et agriculteurs à se lever pour organiser une manifestation de grande envergure et forcer le dialogue avec un ministre de l'Agriculture en peine sur de tels dossiers.
Comme évoqué précédemment, ce ne sont pas des aides supplémentaires qui sont attendues, des aides qui resteront toujours insuffisantes. Ce sont des changements en profondeur que les agriculteurs exigent aujourd'hui, des changements pour faire face à la transition européenne toujours plus difficile, pour faire face aux appétits grandissants des distributeurs avides de marges toujours plus importantes. Sans cela, les manifestations devraient se pérenniser au grand dam de tous.
Comme évoqué précédemment, ce ne sont pas des aides supplémentaires qui sont attendues, des aides qui resteront toujours insuffisantes. Ce sont des changements en profondeur que les agriculteurs exigent aujourd'hui, des changements pour faire face à la transition européenne toujours plus difficile, pour faire face aux appétits grandissants des distributeurs avides de marges toujours plus importantes. Sans cela, les manifestations devraient se pérenniser au grand dam de tous.