Dans la lignée des séances précédentes, les marchés boursiers manquent encore d’orientation et subissent une certaine tension de la volatilité. Un attentisme palpable, au moment où Mario Draghi, le Président de la Banque Centrale Européenne, a livré quelques indications de première importance pour les investisseurs boursiers, hier. Le taux directeur de la BCE restera inchangé, la souplesse de la politique monétaire de l’institution sera maintenue autant que nécessaire et les hypothèses d’un taux de dépôt négatif d’ici quelques semaines est clairement envisagée. Voilà qui rassurera un peu les marchés.
Volatilité retrouvée sur les marchés boursiers
Mais Mario Draghi a aussi rappelé qu’il ne fallait pas être "trop optimiste sur les conditions de marché actuelles, ne pas interpréter les conditions de marché actuelles comme autorisant un relâchement prolongé des règles budgétaires sans mettre en œuvre des réformes structurelles dans le même temps et sans une amélioration de la compétitivité". De quoi resituer les marchés dans un contexte européen récessif, lourd de conséquence en termes d’efforts budgétaires à poursuivre. N’oublions pas que certains pans de l’activité privée européenne sont encore en grande difficulté. C’est le cas des secteurs de la construction et de l’immobilier en Espagne.
N’oublions pas non plus qu’en dépit d’anticipations économiques un peu plus souriantes d’ici la fin d’année pour l’ensemble de la zone euro (+1.1% en 2014 contre 1% initialement attendu), l’Allemagne, pays moteur de l’union monétaire a récemment montré quelques signes de fatigue (PIB révisé). Les propos de Mario Draghi sur les conditions de marché devraient aussi pondérer l’enthousiasme des investisseurs, qui depuis le début de l’année, se nourrit essentiellement de la stimulation "artificielle" du rally boursier, via l’afflux de liquidités sur les marchés. Le sentiment de marché global s’est déjà inversé au Japon ces dernières semaines, en raison d’interrogations sur la capacité des "Abenomics" (mesures économiques et monétaires) à assurer une relance effective de l’économie réelle.
N’oublions pas non plus qu’en dépit d’anticipations économiques un peu plus souriantes d’ici la fin d’année pour l’ensemble de la zone euro (+1.1% en 2014 contre 1% initialement attendu), l’Allemagne, pays moteur de l’union monétaire a récemment montré quelques signes de fatigue (PIB révisé). Les propos de Mario Draghi sur les conditions de marché devraient aussi pondérer l’enthousiasme des investisseurs, qui depuis le début de l’année, se nourrit essentiellement de la stimulation "artificielle" du rally boursier, via l’afflux de liquidités sur les marchés. Le sentiment de marché global s’est déjà inversé au Japon ces dernières semaines, en raison d’interrogations sur la capacité des "Abenomics" (mesures économiques et monétaires) à assurer une relance effective de l’économie réelle.
Le paradoxe américain
Le constat pourrait être identique aux États-Unis, où la relance économique est bel et bien engagée, mais où les marchés boursiers, devenus sensiblement dépendants aux injections monétaires, pourraient être fragilisés en cas de retrait anticipé du "quantitatif easing" de la Réserve Fédérale. Un paradoxe, puisque les bonnes nouvelles sur le plan de l’économie réelle – l’amélioration sur le front de l’emploi, avec un chiffre peut-être proche de 200 000 créations d’emplois en mai annoncé cet après-midi ? – sont désormais perçues comme autant de "risques" de voir les marchés actions sevrés de liquidités.
De plus en plus anticipée, cette perspective ne réjouit pas les investisseurs. Les premiers effets sont perceptibles sur les marchés obligataires souverains, où le T-Bond U.S à 10 ans se tend sensiblement. Une remonté des taux plutôt logique, avec un niveau plus conforme à l’état de santé de l’économie américaine. L’autre conséquence est le net raffermissement de la parité EUR/US sur les devises, à 1,33. L’affaiblissement du dollar face à son homologue européen témoigne d’un certain regain de nervosité sur les marchés américains.
À propos de l'auteur : Fabrice Cousté est directeur général de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.
De plus en plus anticipée, cette perspective ne réjouit pas les investisseurs. Les premiers effets sont perceptibles sur les marchés obligataires souverains, où le T-Bond U.S à 10 ans se tend sensiblement. Une remonté des taux plutôt logique, avec un niveau plus conforme à l’état de santé de l’économie américaine. L’autre conséquence est le net raffermissement de la parité EUR/US sur les devises, à 1,33. L’affaiblissement du dollar face à son homologue européen témoigne d’un certain regain de nervosité sur les marchés américains.
À propos de l'auteur : Fabrice Cousté est directeur général de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.