Euro faible pour Europe forte

20 Mai 2010



Depuis 2009, le cours de l’Euro ne finit pas de s’écrouler. Les raisons sont simples : panne de la croissance, déficits abyssaux, doute sur une politique économique commune en Europe… Avec la crise, l’euro frôle désormais avec les 1,2 dollar. Une situation qui inquiète les gouvernements européens autant que les marchés financiers. Pourtant, un euro faible permettrait de relancer l’économie européenne. Voici les 4 avantages.

1- Améliorer la compétitivité :

Pourtant, il y a peu de temps, les gouvernements se plaignaient de l’euro fort qui, selon eux, était la cause du manque de compétitivité du Vieux continent. Politiques et industriels se cachaient derrière l’euro pour expliquer leurs échecs. Charles Edelstenne, président de Dassault aviation, avait alors même menacé de délocaliser : "Nous ne pouvons supporter un tel écart, prévient le président de Dassault Aviation. La démarche naturelle va être la délocalisation dans des zones dollars ou à bas coût, comme cela a été fait par l'industrie de l'automobile".

2- Aider les exportations et la croissance :

La chute de l’Euro permettra également de relancer des exportations. 40 % des exportations de la zone euro se font vers le reste du monde. Les études théoriques sur l'impact d'une baisse de l'euro sur les exportations européennes estiment qu’une baisse de 10 % du taux de change entraîne, au bout de deux ans, une hausse de 5 points de pourcentage des exportations. Ce qui, au final, augmente le produit intérieur brut de 1 point sur la même période.

3- Alléger la dette :

Le seul bémol à ce tableau : le prix des importations va augmenter et donc relancer l’inflation. Un phénomène qui devrait être amplifié par la hausse du prix des matières premières. Or, l’inflation érode la dette par la hausse des prix. En effet, le débiteur rembourse "en monnaie de singe". L’inflation devient alors un mécanisme de répartition des revenus, entre créanciers et débiteurs. Plus la hausse des prix est forte, plus les prêteurs perdent et plus les investisseurs remboursent facilement.

4- Remettre la Grèce en selle :

Quant à la Grèce, elle n'aura finalement pas besoin de sortir de l'euro pour retrouver de la compétitivité. La chute de la monnaie européenne aura fait le travail. Comme quoi, parfois les marchés font bien les choses. De quoi se plaint-on ?