France : 0,5 % de croissance en 2013

La semaine dernière, Pierre Moscovici, déclarait, sûr de lui, qu’"une révision à la baisse de la croissance n’était pas encore d’actualité", ajoutant : "Nous nous battrons pour que la prévision de 1,2% (de croissance du PIB) pour 2013 soit atteinte voire dépassée". "Dès lors que nous sommes capables de relancer la dynamique en Europe et en France, nous avons un réel potentiel de croissance en 2013". Le problème c’est que la dynamique est loin d’être présente, bien au contraire. Les chiffres sont même plutôt inquiétants.

La Banque de France a annoncé, mercredi 8 août, tabler sur une baisse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, qui succèderait à un repli du même ordre déjà anticipé pour le deuxième. Si ses prévisions se réalisent, l'Hexagone, avec deux trimestres consécutifs de contraction de son économie, replongerait alors officiellement dans une récession qu'il n'a plus connue depuis le printemps 2009.

Pire encore, selon le dernier Consensus Forecasts, les économistes tablent en moyenne sur une croissance de 0,1 % cette année et de 0,5 % en 2013. De quoi renforcer la pression sur le gouvernement qui n'a plus qu'un mois pour élaborer son projet de loi de Finances pour 2013.

Mais là où c’est encore plus dangereux, c’est que notre ministre de l’Économie soutient que la France réussira à maintenir son objectif de 3 % de déficit en 2013. Or, avec de telles prévisions de croissance, c’est tout simplement impossible. Autant dire que les marchés financiers n’hésiteront pas à sanctionner la France le moment venu.