Le contexte géopolitique marqué par la guerre russo-ukrainienne, la forte inflation en France et en Allemagne en 2022, la hausse des coûts de production et des matières premières, les enjeux autour de la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, la crise énergétique et l’augmentation des taux d’intérêts ont alimenté un climat d’incertitudes croissant et impacté le marché des fusions acquisitions. Selon la dernière étude du cabinet de conseil et d’audit PwC : « Évolution du marché des fusions-acquisitions franco-allemandes en 2022 », le nombre de transactions transfrontalières entre la France et l’Allemagne a diminué de 22% en 2022.
Un volume de transactions en baisse en France et qui se stabilise en Allemagne
Après une année 2021 portée par des méga-deals comme l’opération Alstom/Bombardier Transport (6.4 md€) ou le rachat de Birkenstock (4 md€), la France a recensé 1 917 opérations en 2022 contre 2 238 en 2021. Le pays fait face à une baisse de 14% des transactions en volume et de 13% en valeur. En revanche, le volume d’opérations est resté stable en Allemagne, avec environ 3 100 transactions, mais a fortement diminué en valeur (-33%). Source: Zephyr
Selon Olivier Lorang, directeur et responsable Transactions du German Business Group, PwC France et Maghreb : « Aux incertitudes géopolitiques, s’ajoutent les problématiques d’inflation, de sécurisation de la supply chain, de crise énergétique et d’accès au financement de la dette avec un coût plus élevé. Cela pèse lourdement sur les décisions d’investissements, et les points de divergence entre acheteurs et vendeurs sur les niveaux de valorisation sont plus marqués. Les acheteurs manquent de recul pour appréhender les impacts de ces crises qui se superposent ; ils ont plus de difficultés à fiabiliser les hypothèses de croissance des cibles qu’ils regardent. Que ce soit en France ou en Allemagne, les acteurs du capital investissement ont fortement réduit leur activité, notamment sur les opérations large cap, le marché de la dette bancaire s’étant contracté avec une hausse des taux d’intérêts et un accès au crédit plus difficile qui impacte négativement les leviers et les niveaux de valorisation. »
Selon Olivier Lorang, directeur et responsable Transactions du German Business Group, PwC France et Maghreb : « Aux incertitudes géopolitiques, s’ajoutent les problématiques d’inflation, de sécurisation de la supply chain, de crise énergétique et d’accès au financement de la dette avec un coût plus élevé. Cela pèse lourdement sur les décisions d’investissements, et les points de divergence entre acheteurs et vendeurs sur les niveaux de valorisation sont plus marqués. Les acheteurs manquent de recul pour appréhender les impacts de ces crises qui se superposent ; ils ont plus de difficultés à fiabiliser les hypothèses de croissance des cibles qu’ils regardent. Que ce soit en France ou en Allemagne, les acteurs du capital investissement ont fortement réduit leur activité, notamment sur les opérations large cap, le marché de la dette bancaire s’étant contracté avec une hausse des taux d’intérêts et un accès au crédit plus difficile qui impacte négativement les leviers et les niveaux de valorisation. »
Augmentation de la part des investisseurs étrangers en France
La part des opérations de fusions acquisitions réalisées par des acteurs étrangers sur des cibles françaises représente 44% des opérations en 2022 contre 35% en 2021. La part des opérations de fusions acquisitions réalisées par des acteurs étrangers sur des cibles allemandes continue également de progresser pour atteindre 64% en 2022, contre 57% en 2021. Selon Olivier Lorang : « En 2022, la part des investissements étrangers en France augmente et les investisseurs étrangers ont également réalisé plus de transactions que l’année précédente. Au-delà de ses atouts structurels, la France a montré en 2022 son aptitude à faire face aux crises en présentant dès le mois de mars son plan de résilience économique et sociale, avec notamment l’implémentation du bouclier tarifaire sur l’énergie, la remise carburant et la nouvelle version du PGE résilience. » Source: Zephyr
Le nombre d’investissements transfrontaliers entre la France et l’Allemagne est passé de 173 en 2021 à 135 en 2022. Le nombre d’entreprises allemandes reprises par des entreprises françaises demeure supérieur au nombre d’opérations en sens inverse.
En 2022, on compte 81 acquisitions d’entreprises allemandes par des entreprises françaises, soit
22 acquisitions de moins qu’en 2021. La tendance à la baisse s’explique notamment par l’incertitude liée à la guerre en Ukraine, au contexte inflationniste et à la crise énergétique.
En 2022, la France se place en 4ème position du classement des pays investissant le plus en Allemagne, derrière la Suisse (83 transactions), les Etats-Unis (537 transactions) et le Royaume-Uni (599 transactions). Dépassée par la Suisse, la France perd une place par rapport à 2021 et revient à sa 4ème place de 2020, avec néanmoins 25 acquisitions supplémentaires (56 acquisitions en 2020 contre 81 en 2022). Dans le sens inverse, cette année 54 acquisitions d’entreprises françaises par des entreprises allemandes sont comptabilisées, avec 16 acquisitions de moins qu’en 2021. L’Allemagne maintient tout de même sa 3ème place au classement des pays investissant le plus en France après avoir chuté à la 6ème place en 2020.
Le nombre d’investissements transfrontaliers entre la France et l’Allemagne est passé de 173 en 2021 à 135 en 2022. Le nombre d’entreprises allemandes reprises par des entreprises françaises demeure supérieur au nombre d’opérations en sens inverse.
En 2022, on compte 81 acquisitions d’entreprises allemandes par des entreprises françaises, soit
22 acquisitions de moins qu’en 2021. La tendance à la baisse s’explique notamment par l’incertitude liée à la guerre en Ukraine, au contexte inflationniste et à la crise énergétique.
En 2022, la France se place en 4ème position du classement des pays investissant le plus en Allemagne, derrière la Suisse (83 transactions), les Etats-Unis (537 transactions) et le Royaume-Uni (599 transactions). Dépassée par la Suisse, la France perd une place par rapport à 2021 et revient à sa 4ème place de 2020, avec néanmoins 25 acquisitions supplémentaires (56 acquisitions en 2020 contre 81 en 2022). Dans le sens inverse, cette année 54 acquisitions d’entreprises françaises par des entreprises allemandes sont comptabilisées, avec 16 acquisitions de moins qu’en 2021. L’Allemagne maintient tout de même sa 3ème place au classement des pays investissant le plus en France après avoir chuté à la 6ème place en 2020.