Hausse de 40 % du salaire minimum en Thaïlande

26 Mars 2012



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À partir du 1er avril, la Thaïlande va mettre en place, dans les sept provinces les plus riches du royaume, une hausse de 40 % du salaire minimum. Certes, en valeur absolu, cette hausse peut nous paraître dérisoire (le salaire journalier s’élèvera à 7,5 euros), elle reflète néanmoins une tendance forte. La plupart des pays en développement d'Asie poussent à la hausse les revenus pour changer de modèle économique et social. En Chine, le salaire minimum à Shenzhen (à côté de Hong Kong) vient de grimper de 20 % et tourne autour de 180 euros par mois. Le salaire moyen, lui, se rapproche des 400 euros.

Un fordisme bis

L’objectif est de doper la consommation locale pour s’assurer une basse de croissance alors que les marchés occidentaux n’arrivent pas à sortir de la crise. Les géants de l’automobile et de l’électronique se frottent les mains car si la hausse des salaires pèse sur leur coût de production, elle leur offre également un nouveau marché. Ainsi par exemple, la semaine dernière, Honda annonçait la construction d'une nouvelle usine automobile près de Jakarta, en Indonésie, et précisait que l'essentiel de sa production locale serait destiné au marché intérieur. En février, les ventes d'automobiles avaient bondi de 24,2 % dans le pays.

Il y a un siècle, les États-Unis vivaient la même révolution. Grâce aux gains de productivité dégagés grâce au fordisme, les entreprises avaient pu augmenter le salaire de leurs ouvriers pour augmenter le niveau de vie et la demande intérieure. Bis repetita.