JO : 16,6 milliards d’euros en quatre ans

13 Aout 2012



Si tous les pays participants font le bilan sportif des JO de Londres, le Royaume-Uni, lui, ne se limite pas à cela. Pour lui, l’enjeu économique est aussi important. Au total, ces Jeux auront coûté 9,2 milliards de livres. Si cette somme respecte l’enveloppe budgétaire allouée au comité d’organisation, elle est supérieure de quatre fois aux estimations qu’avaient faites Londres au moment de sa candidature. Une addition salée donc. Mais combien espère gagner les Anglais grâce à cet événement ?

Selon David Cameron, le Premier ministre britannique, ces JO devraient ramener treize milliards de livres, soit 16,6 milliards d'euros, dans les quatre prochaines années. Les contrats potentiels à l'étranger dont pourraient bénéficier les entreprises britanniques grâce aux JO devraient s'élever à 4 milliards de livres. La firme Atkins, l'un des grands sous-traitants d'ingénierie des JO, a ainsi été engagée par le Qatar pour l'aider dans la préparation de la Coupe du monde de football de 2022.

Pas d’effet sur la croissance

Les investissements étrangers directs au Royaume-Uni sont quand à eux estimés à 6 milliards de livres. A cela s'ajoutent 2 à 3 milliards de livres provenant de l'afflux attendu des environs quatre millions de touristes, lié à "l'effet JO", d'ici à 2015. La consommation en a profité pour repartir à la hausse.Sponsor officiel, l'allemand Adidas a fait état de ventes en hausse de 24 % au Royaume-Uni. Au total, l'impact sur la croissance devrait se situer entre 0,1 % et 0,4 % du produit intérieur brut (PIB) de 2012. Cette performance devrait concerner essentiellement le secteur tertiaire.

Mais à moyen terme, l'impact sur l'économie britannique est plus incertaine. L'Office of Budget Responsibility, organisme de contrôle budgétaire, prédit que la faible appréciation du PIB au troisième trimestre 2012 sera compensée au quatrième trimestre par un contrecoup à peu près équivalent. Quant à la Banque d'Angleterre, qui en mai avait parié sur une augmentation de 0,2 % de la production entre juillet et septembre, elle voit une croissance proche de zéro pour le royaume cette année.