L'Éducation nationale gère mal ses effectifs

3 Décembre 2009

Le système de remplacement de l'Éducation nationale préoccupe. Le développement des vacataires, enseignant remplaçant au statut précaire, stigmatise cette tendance. Moins coûteux, ces remplaçants deviennent de réels titulaires. La qualité de l’enseignement est remis en cause.



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À la rentrée 2009, on comptait 48 000 titulaires, contre 50 000 un an plus tôt. Pourtant, alors que le gouvernement réduit massivement les effectifs, la question des remplacements devient problématique. Il n'y a plus assez de professeurs titulaires remplaçants.

Cette situation est préoccupante. Selon le rapport du sénateur UMP, Jean-Claude Carle, un élève perd, en moyenne, une année d'enseignement durant sa scolarité (de la maternelle à la terminale) du fait de l'absence cumulée de ses professeurs.

Généralisation des vacataires

En 2009, le coût des remplacements s'est élevé à 2,9 milliards d'euros. L'an prochain, il devrait se stabiliser autour de 2,7 milliards. Mais pour le gouvernement, ces dépenses ne sont rien par rapport aux dépenses qu'il aurait dû faire s'il avait employé des titulaires pour les effectuer.

En effet, dans de nombreux cas, l'Éducation nationale n'hésite pas à recourir massivement aux vacataires. Ces employés sont diplômés au minimum, d'une Licence et n'ont reçu aucune formation pour enseigner. Quant à leur statut, il est des plus précaires. Contrairement aux titulaires, les vacataires n'ont pas le droit aux vacances payées. Et s'ils sont malades, les heures où ils ont été absents ne sont pas payées. Pour le gouvernement, les vacataires sont synonymes de flexibilité à bas coût.

L'épidémie de grippe A pourrait bien développer le phénomène. L'Éducation nationale ne peut pas faire face à l'augmentation des absences. Elle est donc contraint de faire appel à de nombreux vacataires. Espérons que cette situation ne se banalise pas. Car, cette flexibilité entraîne une baisse de la qualité de l’Enseignement français.

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