L’Espagne crie finalement au secours

10 Décembre 2012



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En cette fin d’année 2010, le gouvernement espagnol criait haut et fort qu’"il ne ferait pas appel au mécanisme international d’aide financière". "Quelque 95 % des banques espagnoles ont passé les "stress tests" de la BCE" se targuait même la ministre de l’Économie d’alors. Deux ans plus tard, la réalité a rattrapé l’Espagne et les banques ont fait faillite. Pire encore, alors qu’il n’était « que » de 18 % en 2010, le taux de chômage est aujourd’hui de plus de 25 %. Résultat, le discours du gouvernement a complètement changé.

Une ligne de crédit de 100 milliards d’euros

Ainsi, Madrid vient officiellement de demander à l’Union européenne une aide de 39,5 milliards d’euros pour son secteur bancaire. L’objectif est de recapitaliser les établissements de crédit mis à mal par l'explosion de la bulle immobilière. La Commission européenne avait donné mercredi dernier son feu vert à la restructuration par l'Espagne de ses quatre banques en difficulté qui ont été nationalisées, ouvrant la voie au déblocage d'un soutien financier de la zone euro via le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Ces quatre établissements pourront donc recevoir 36,968 milliards d'euros d'aides, dernière étape avant son versement par le Mécanisme européen de stabilité (MES). Cette somme sera retirée de la ligne de crédit d'un maximum de 100 milliards d'euros accordée cet été par la zone euro à l'Espagne. Sur ces fonds, 37 milliards d'euros soutiendront les banques nationalisées, Bankia, Catalunya Banc, BCG Banco et Banco de Valencia et les 2,5 milliards restants seront destinés à la structure de défaisance espagnole (ou 'band bank'), la Sareb dont l'Etat espagnol est, pour l'heure, l'unique actionnaire.