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Il y a deux ans, le début de crise de la dette des pays européens faisait trembler l’euro. Pourtant, deux ans plus tard, la monnaie européenne semble toujours aussi forte alors que la situation économique s’est, elle, aggravée. Lors de son lancement, le 1er janvier 1999, la monnaie unique cotait 1,18 dollar dans un contexte économique des plus favorables. Aujourd’hui, dans une conjoncture économique plus que difficile, l’euro réussit à se stabiliser autour de 1,30 dollar. Comment expliquer un tel paradoxe ?
Les États-Unis maintiennent le taux de change élevé
La première explication vient des taux d'intérêts. En Europe, la Banque centrale a fixé ses taux directeurs à 1,50 % tandis que ceux de la Réserve fédérale américaine est de 0.25 %. Ce différentiel de taux incite les investisseurs à profiter du "carry trade", cette technique qui permet de dégager des rendements en empruntant en dollar, à un taux exceptionnellement bas, et de le placer en euro, qui rémunère mieux.
La deuxième explication vient de la faiblesse du dollar. Les injections massives et répétées de la Fed font instantanément perdre de la valeur au billet vert. D’autre part, la mauvaise santé de l’économie américaine est en train de faire perdre au dollar son statut de « devise refuge ». Le rôle du dollar comme monnaie de référence mondiale s'estompe. Selon un rapport de la Banque mondiale, le marché des devises sera dominé par le yuan chinois, et non plus seulement par le dollar et l'euro. Dans cette perspective, les investisseurs troquent progressivement leurs dollars en yuans et en euros.
Pour résumé, l’Europe n’y est pour pas grand-chose si sa monnaie reste forte, malgré la crise.
La deuxième explication vient de la faiblesse du dollar. Les injections massives et répétées de la Fed font instantanément perdre de la valeur au billet vert. D’autre part, la mauvaise santé de l’économie américaine est en train de faire perdre au dollar son statut de « devise refuge ». Le rôle du dollar comme monnaie de référence mondiale s'estompe. Selon un rapport de la Banque mondiale, le marché des devises sera dominé par le yuan chinois, et non plus seulement par le dollar et l'euro. Dans cette perspective, les investisseurs troquent progressivement leurs dollars en yuans et en euros.
Pour résumé, l’Europe n’y est pour pas grand-chose si sa monnaie reste forte, malgré la crise.