Les annonces d’hier de la Banque Centrale Européenne laissent les opérateurs de marché sur leur faim. Quelques indications quant aux programmes de rachats d’actifs officialisés en septembre dernier ont été livrées par Mario Draghi, toutefois de nombreuses questions restent en suspens. Les marchés boursiers n’ont pas réagi positivement au discours de Mario Draghi et ont subi de nettes pertes.
Un discours en demi-teinte
C’est ce qu’ont retenu les investisseurs de l’intervention de Mario Draghi. Les indices se sont enfoncés dans le rouge, l’indice CAC 40 a lâché plus de 2,8% hier. Parmi les précisions apportées par la BCE, la définition du calendrier des programmes de rachats d’actifs. La BCE va débuter ses achats d’ABS, ces fameux actifs titrisés, à partir de la mi-octobre. L’institution va également acquérir des « covered bonds » (obligations sécurisées) d’ici la fin de l’année. Dans les deux cas, les programmes d’achats de la BCE s’étaleront sur les deux années à venir.
Si le Gouverneur de la banque centrale a renouvelé ses intentions de mettre en œuvre les mesures non conventionnelles nécessaires dans les mois à venir, en fonction de l’environnement macroéconomique, la portée du quantitative easing européen n’a pas été précisée. Hormis les opérations de T-LTRO et les achats d’ABS, la BCE ne semble pas vouloir concrétiser véritablement son quantitative easing. Pas à court terme en tout cas. Les opérateurs de marché qui anticipaient une expansion significative du bilan de la BCE, avec en perspective de nouveaux achats sur d’autres classes d’actifs obligataires, sont donc déçus.
Si le Gouverneur de la banque centrale a renouvelé ses intentions de mettre en œuvre les mesures non conventionnelles nécessaires dans les mois à venir, en fonction de l’environnement macroéconomique, la portée du quantitative easing européen n’a pas été précisée. Hormis les opérations de T-LTRO et les achats d’ABS, la BCE ne semble pas vouloir concrétiser véritablement son quantitative easing. Pas à court terme en tout cas. Les opérateurs de marché qui anticipaient une expansion significative du bilan de la BCE, avec en perspective de nouveaux achats sur d’autres classes d’actifs obligataires, sont donc déçus.
La déception des marchés va générer de la volatilité
A court terme, la déception des marchés va générer de la volatilité, même si globalement, la politique accommodante de la BCE reste évidemment favorable aux actifs risqués. L’effet des mesures initiées depuis le mois de juin est déjà perceptible sur la devise européenne, qui a perdu plus de 7% face au dollar US au cours des trois derniers mois. La dépréciation de l’euro pilotée par la BCE, contribue à renforcer la compétitivité des entreprises européennes très internationalisées, dont le chiffre d’affaire est constitué en bonne partie en dollars US.
Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont « acheteurs » sur les indices CAC 40 et Dax à plus de 80%, Ibex 35 à plus de 60%. En revanche, ils sont « vendeurs » sur les indices S&P 500 (à 70%), DJ 30 et Nasdaq (à 55%). Concernant les commodities, l’or reste recherché (courant acheteur à près de 60%), comme l’argent (90%). Les investisseurs sont aussi « acheteurs » sur le baril de pétrole brut WTI et Brent (85% dans les deux cas).
A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.
Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont « acheteurs » sur les indices CAC 40 et Dax à plus de 80%, Ibex 35 à plus de 60%. En revanche, ils sont « vendeurs » sur les indices S&P 500 (à 70%), DJ 30 et Nasdaq (à 55%). Concernant les commodities, l’or reste recherché (courant acheteur à près de 60%), comme l’argent (90%). Les investisseurs sont aussi « acheteurs » sur le baril de pétrole brut WTI et Brent (85% dans les deux cas).
A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.