"La Grèce est aussi le problème de la zone euro"

3 Février 2010



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"Après la Grèce, il y a d'autres pays, comme l'Espagne et le Portugal. C'est pourquoi le problème grec, en dépit de ses caractéristiques particulières, est aussi un problème de la zone euro. (…) Demain, le plan aura le feu vert de la Commission européenne. (…) La Grèce doit pouvoir se tracer sa propre voie. Elle ne peut pas rester à la merci de ses créanciers et des marchés. L'écart trop important entre les taux d’emprunt grecs et allemands est totalement injustifié par rapport à la situation de l'économie réelle grecque. Cet écart relève de l'attaque spéculative", a déclaré Georges Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, lors d’une conférence visant à présenter le plan de réduction des déficits.

Le ministre des Finances s'est également dit favorable au lancement d'un emprunt obligataire par l'ensemble de la zone euro. Son argumentation est de dire que l’Espagne et le Portugal peuvent rapidement se retrouver dans la même situation que la Grèce. Pas sûr que ces propos rassurent les marchés financiers. La prime de risque pour investir dans la dette souveraine grecque est d’ailleurs repartie à la hausse.

Le Portugal et l'Espagne : les prochains sur la liste ?

La Commission européenne doit publier cet après-midi ses recommandations sur le plan d'austérité grec. Le gouvernement socialiste veut ramener le déficit des finances publiques à moins de 3 % du produit intérieur brut en 2012. En 2009, il représentait 12,7 %.

De son côté, le Fonds monétaire international demeure très prudent. "À cause de l’Euro, l'ajustement habituel par les taux de change pour regagner de la compétitivité ne peut être réalisé. Au cours des 5 à 6 premières années, tout s'est bien passé. Maintenant, avec la crise, le Portugal, l'Espagne et la Grèce éprouvent de sérieuses difficultés. Le rétablissement de leur compétitivité peut nécessiter de lourds sacrifices, comme une baisse des salaires" a déclaré Olivier Blanchard, économiste en chef du Fonds monétaire international, lors d’un entretien accordé lundi 1er février aux Echos. Voilà des propos qui devraient rassurer les Grecs, les Portugais et les Espagnols…