« Pour la 4ème année consécutive, l’indice général du prix de vente des bois sur pied en forêt privée poursuit une dynamique haussière. Il affiche une progression de 3 % par rapport à 2015 », souligne Philippe Gourmain, président des Experts Forestiers de France qui complète « cette performance démontre l’intérêt d’investir dans la classe d’actifs forêt dès lors qu’une gestion, en lien avec les besoins de la filière de transformation du bois, est mise en œuvre ».
Une baisse de 11 % en volume
En 2016, les experts forestiers ont mis sur le marché 1,9 million de m3 de bois, en baisse de 11 % par rapport à 2015. Ce recul, corrélé aux prix, est essentiellement dû aux moindres volumes de résineux offerts. Pour Pierre Achard, président de l’Association des Sociétés et Groupements Fonciers et Forestiers (ASFFOR), « la parité euro-dollar, la reprise du secteur de la construction et la stabilité de la production industrielle sont les trois principaux facteurs conjoncturels qui influencent le marché du bois ». La stabilité du dollar par rapport à l’euro en 2015-2016 constitue un avantage concurrentiel indéniable à l’export. Elle profite notamment aux bois feuillus dont 40 % du volume est destiné aux marchés extérieurs. Par ailleurs la reprise du secteur de la construction dynamise sans aucun doute, les transactions compte tenu des volumes qui lui sont destinés : 50 % de la 2ème transformation. A cet égard le logement individuel, plus consommateur de bois que le logement collectif, a bénéficié d’une hausse des permis de construire et des mises en chantier de respectivement 11,34 % et 8,45 %. Enfin la production industrielle, véritable baromètre de la consommation de bois destiné au secteur de la palette et des emballages industriels, a connu une progression de son indice de 1 %.
Pour autant, cette progression de l’indice général masque plusieurs réalités contrastées entre les différentes essences. Les bois d’industrie et les bois d’énergie feuillus ont pâti de la chute des cours mondiaux de la pâte à papier, des stocks déjà présents chez les industriels et d’un climat hivernal très clément depuis plusieurs années. Ils s’affichent, pour la première fois depuis 2006, sous la barre des 10 €/m3. Le Pin maritime souffre également du marché morose de la pâte à papier et enregistre une baisse de 6 points à 34 €/m3. En revanche, le Douglas, essence emblématique de la forêt privée française, connaît une progression de 7 % à 56 €/m3. Le Chêne, dont le prix progresse de 12 % par rapport à 2015, assure à lui seul la hausse globale des bois feuillus. Il bénéficie d’une forte demande étrangère et du regain de l’industrie de la tonnellerie.
Pour autant, cette progression de l’indice général masque plusieurs réalités contrastées entre les différentes essences. Les bois d’industrie et les bois d’énergie feuillus ont pâti de la chute des cours mondiaux de la pâte à papier, des stocks déjà présents chez les industriels et d’un climat hivernal très clément depuis plusieurs années. Ils s’affichent, pour la première fois depuis 2006, sous la barre des 10 €/m3. Le Pin maritime souffre également du marché morose de la pâte à papier et enregistre une baisse de 6 points à 34 €/m3. En revanche, le Douglas, essence emblématique de la forêt privée française, connaît une progression de 7 % à 56 €/m3. Le Chêne, dont le prix progresse de 12 % par rapport à 2015, assure à lui seul la hausse globale des bois feuillus. Il bénéficie d’une forte demande étrangère et du regain de l’industrie de la tonnellerie.
Des perspectives encourageantes
Pour Gilles Seigle, Président-Directeur Général de la Société Forestière de la Caisse des Dépôts, « les perspectives à moyen terme sont encourageantes. Cette situation devrait profiter à la Forêt Française, sous réserve de produire les catégories de bois recherchées et d’obtenir des prix de vente permettant aux propriétaires d’assurer le renouvellement de la forêt, dans une logique économique partagée ». Il souligne « il est nécessaire de favoriser l’implantation de transformateurs en France et de développer la recherche afin de multiplier les usages du bois ».
Créé en 2009 par France Bois Forêt, l’Observatoire économique a pour objectif la création et la conception d’indicateurs clairs et lisibles sur l’activité de la filière bois. Ils permettent à chaque acteur de la filière de comprendre les différents marchés et leurs évolutions. L’indicateur du prix de vente des bois sur pied en forêt privée est la référence annuelle de la partie amont pour mesurer l’évolution du cours des bois, lequel participe à la performance de l’investissement forestier.
Créé en 2009 par France Bois Forêt, l’Observatoire économique a pour objectif la création et la conception d’indicateurs clairs et lisibles sur l’activité de la filière bois. Ils permettent à chaque acteur de la filière de comprendre les différents marchés et leurs évolutions. L’indicateur du prix de vente des bois sur pied en forêt privée est la référence annuelle de la partie amont pour mesurer l’évolution du cours des bois, lequel participe à la performance de l’investissement forestier.