"La fiscalité : un principe républicain"

8 Juin 2011



Autres articles
"La fiscalité, avant d'être une technique, est le reflet d'un principe républicain : l'égalité, une égalité combinée à un objectif d'efficacité économique. Il faut ensuite dégager une méthode car une réforme fiscale réussie, c'est-à-dire pertinente et acceptée par les Français, ne se prépare pas à deux ou trois dans un bureau. C'est pourquoi je propose un « Grenelle de la fiscalité » associant toutes les parties prenantes. La fiscalité sera aussi au cœur de mon projet car le déficit budgétaire est immoral, injuste, il reporte sur nos enfants les errements du présent.

(…) Je suis pour la suppression du bouclier fiscal. J'ai moi-même déposé ou cosigné plusieurs amendements pour peser sur le texte proposé. Je soutiens la proposition d'intégrer les œuvres d'art dans l'assiette de l'ISF, et j'ai même proposé d'aller plus loin. Je ne comprends pas que la taxation des plus-values sur les œuvres d'art soit forfaitisée à 5 % du prix de vente ou à 8 % pour les métaux précieux. Ce sont aujourd'hui des marchés spéculatifs. J'ai donc proposé que ces plus-values soient taxées au même niveau que les autres. Quand il y a un accroissement de richesse, il doit y avoir un prélèvement universel. J'ai déposé par ailleurs un amendement pour fiscaliser les plus-values lors des cessions des filiales de groupes détenues depuis plus de deux ans. Une taxation à 19 % rapportera 4 milliards d'euros
", a déclaré, lundi 6 janvier, Jean-Louis Borloo, député du Nord et président du parti radical, dans une interview accordée aux Échos.

L’abrogation du bouclier fiscal éclipsée

Le projet de loi supprimant le bouclier fiscal et allégeant l'ISF est examiné depuis lundi à l'Assemblée nationale. Les débats devaient être dominés par l’abrogation du bouclier fiscal mais cette mesure a été finalement éclipsée par l’élargissement éventuel de l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) aux œuvres d'art. De son côté, Jean-Louis Borloo en a, quant à lui, profité pour commencer (plus ou moins) discrètement sa campagne pour les élections de 2012.