Si les Français se disent globalement satisfaits du système de santé et de protection sociale, de plus en plus expriment leur souhait de réformer ce modèle. Ces résultats, issus de la dernière vague du Baromètre d’opinion de la DREES réalisé avec l'institut de sondages BVA, sont à mettre en regard d’une autre tendance de l’opinion française : la crainte de la précarité.
90 % des Français se sentent préoccupés par la pauvreté
Quand on interroge les Français sur leur système de santé et de protection sociale, huit sur dix estiment que celui-ci pourrait servir de modèle à d’autres pays. Ils témoignent ainsi de l’exemplarité d’un système jugé protecteur, quoique coûteux, et dont ils souhaitent préserver les fondamentaux. Cette confiance, déjà observée par le passé, diminue pourtant au fil des ans, parallèlement à une inquiétude persistante face au risque de précarité.
Dans un contexte de crise économique et sociale au long cours, la peur de se retrouver démuni se révèle prégnante : 90 % des Français se sentent préoccupés par la pauvreté, 89 % par les salaires et le pouvoir d’achat, 88 % par le chômage et, enfin, 87 % par l’avenir du système de retraite. Depuis 2010, sous l’effet de la crise, ils se révèlent ainsi moins nombreux à soutenir l’universalité des prestations. D’une part, de plus en plus de Français estiment que seuls les cotisants devraient bénéficier des allocations chômage et des retraites (+ 20 points) ou des allocations familiales et de l’assurance maladie (+ 10 points). Entre 2004 et 2010, ces proportions étaient relativement stables.
Dans un contexte de crise économique et sociale au long cours, la peur de se retrouver démuni se révèle prégnante : 90 % des Français se sentent préoccupés par la pauvreté, 89 % par les salaires et le pouvoir d’achat, 88 % par le chômage et, enfin, 87 % par l’avenir du système de retraite. Depuis 2010, sous l’effet de la crise, ils se révèlent ainsi moins nombreux à soutenir l’universalité des prestations. D’une part, de plus en plus de Français estiment que seuls les cotisants devraient bénéficier des allocations chômage et des retraites (+ 20 points) ou des allocations familiales et de l’assurance maladie (+ 10 points). Entre 2004 et 2010, ces proportions étaient relativement stables.
Réservées aux familles dont le revenu est inférieur à 6 000 euros
D’autre part, ils sont également plus nombreux à souhaiter des aides sociales ciblées sur les ménages les plus modestes. Quatre sur dix approuvent le principe de modulation des allocations familiales selon les revenus. Pour 39 % des Français, elles doivent être distribuées à toutes les familles, mais davantage à celles dont le revenu est inférieur à 6 000 euros.
Et pour 42 %, elles doivent même être réservées aux familles dont le revenu est inférieur à 6 000 euros. En matière de santé, les Français se montrent en majorité satisfaits du système de soins de ville. En revanche, ils le sont un peu moins quant à la qualité des soins et des services dispensés par les hôpitaux et les cliniques (70 % à 75 %). Par ailleurs, ils se sentent globalement en bonne santé, une tendance stable depuis 2007.
Parmi les mesures pour réduire le déficit de l’assurance maladie, les Français interrogés choisiraient en priorité de limiter les tarifs des professionnels de santé (84 %), de taxer davantage les laboratoires pharmaceutiques (81 %), ou encore, d’inciter les médecins à réduire la prescription de médicaments ou d’examens.
Et pour 42 %, elles doivent même être réservées aux familles dont le revenu est inférieur à 6 000 euros. En matière de santé, les Français se montrent en majorité satisfaits du système de soins de ville. En revanche, ils le sont un peu moins quant à la qualité des soins et des services dispensés par les hôpitaux et les cliniques (70 % à 75 %). Par ailleurs, ils se sentent globalement en bonne santé, une tendance stable depuis 2007.
Parmi les mesures pour réduire le déficit de l’assurance maladie, les Français interrogés choisiraient en priorité de limiter les tarifs des professionnels de santé (84 %), de taxer davantage les laboratoires pharmaceutiques (81 %), ou encore, d’inciter les médecins à réduire la prescription de médicaments ou d’examens.