"La solidarité internationale, dernier rempart à la contagion"

28 Avril 2010



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"Nous sommes là pour aider les Grecs. Si on ne les aide pas, ils vont être dans une situation insoutenable. Je ne dis pas que si on les aide, ce sera facile. Ce sera difficile. Il faut que les Grecs aient présent à l'esprit que le redressement de leurs comptes publics, après plusieurs années de dérapages inconsidérés, va être pénible et difficile. Mais il n'y a pas d'autre solution pour en sortir. Croire qu'il suffit de congédier le médecin, lorsqu'il prescrit des remèdes désagréables, pour ne plus être malade, serait une illusion totale.

J'ajoute que les ressources prêtées proviennent des contributions des autres pays. Si nous prêtons à la Grèce, il y aura ainsi une contribution de très nombreux pays, y compris de pays assez pauvres. La solidarité internationale repose sur l'idée que chacun des membres de la "coopérative" fait les efforts nécessaires, à la demande des autres. Dans les pays où l'opinion publique est plus consciente de cela, les programmes du FMI (Fonds monétaire international) se déroulent bien, et ils sont plus efficaces
" a déclaré Dominique Strauss-Kahn, le président du FMI lors d’un entretien accordé à La Tribune.

Après les banques, les Etats

Alors que la situation sociale et politique se durcit en Grèce, les marchés financiers craignent que la crise de la dette se propage aux autres pays du PIIGS (Portugal, Irlande, Italie et Espagne). Première victime :le Portugal, dont la note à long terme a été abaissée de deux crans, de A + à A -.

Une décision qui devrait ajouter à la pression que subit le pays sur le marché de la dette. Jusqu’alors jugés intouchables, les États commencent à trembler. Après les banques, c’est à leur tour de craindre un effet domino. Malgré ses tentatives, le FMI semble impuissant à régler le problème sans le soutien de l’Europe et de l’Allemagne. Comme pour les banques, la solution est de renflouer le système. Mais qui pourra le faire ? C'étaient les États qui avaient soutenu les banques. C'est peut être au tour des banques de jouer les héros. Un juste retour des choses et une manière de redorer leur blason. On peut toujours rêver.