Les stratégies économiques inaugurées depuis les années 75-80, l’ont été à l’encontre du maintien de la croissance : la baisse du PIB est facile à constater sur les comptes de la nation avant même la crise de 2008. Nous confirmons ainsi, puisqu’il s’agit d’un système qui repose sur le développement libre de l’entreprise que cette liberté devra être encadrée : selon la loi des systèmes aucune modification de cette stratégie ne peut s’opérer de l’intérieur par auto-régulation.
Ce texte est extrait du livre "En finir avec les crises et le chômage. "
Ce texte est extrait du livre "En finir avec les crises et le chômage. "
Les forces du travail
Sans prétendre qu’il est toujours possible de maîtriser les mouvements des masses monétaires considérables qui régissent pareille économie, à cause des phénomènes psychologiques bien connus rendant aléatoires les comportements de ces acteur. Il suffit de replacer l’index des forces le plus aptes à répondre directement aux investissements : les forces du travail.
Ce système de rattrapage compensatoire peut se perpétuer et s’amplifier dans une course continue qui entraîne une augmentation de l’activité générale. Ou, si le niveau de compensation était insuffisant, l’entreprise cesse de produire plus. A moins que, et c’est alors, une stratégie différente, le salarié emprunte la somme nécessaire à la poursuite de de ses achats. Dans les deux cas, pour faire face à la demande, les entreprises vont engager du personnel. D’où, ce que l’on a constaté pendant les trente glorieuses, les deux systèmes, augmentation des salaires réels et offre de crédit ont cohabité. Ce cycle peut « tourner » de plus en plus vite entraînant une augmentation de plus en plus forte, donc une croissance forte continue, surchauffe de l’activité, mais aussi une période de plein emploi. Ce système s’est maintenu jusqu’aux années 75. Les statistiques montrent que pendant ces trente années, le pouvoir d’achat réel des salariés a sensiblement augmenté.
Ce système de rattrapage compensatoire peut se perpétuer et s’amplifier dans une course continue qui entraîne une augmentation de l’activité générale. Ou, si le niveau de compensation était insuffisant, l’entreprise cesse de produire plus. A moins que, et c’est alors, une stratégie différente, le salarié emprunte la somme nécessaire à la poursuite de de ses achats. Dans les deux cas, pour faire face à la demande, les entreprises vont engager du personnel. D’où, ce que l’on a constaté pendant les trente glorieuses, les deux systèmes, augmentation des salaires réels et offre de crédit ont cohabité. Ce cycle peut « tourner » de plus en plus vite entraînant une augmentation de plus en plus forte, donc une croissance forte continue, surchauffe de l’activité, mais aussi une période de plein emploi. Ce système s’est maintenu jusqu’aux années 75. Les statistiques montrent que pendant ces trente années, le pouvoir d’achat réel des salariés a sensiblement augmenté.
La relance par le travail
Revenir à la stratégie de la demande comme nous le proposons, a été progressivement abandonnée dans les années 82-83. Elle n’a rien de révolutionnaire en économie : c’est redonner logique et sens qu’elle a perdus, dans l’euphorie de la victoire des libéraux après la défaite du communisme en URSS. Ceux-ci se sont engagés sur le boulevard qu’il leur était ainsi offert : nous aurions ainsi la preuve que la compétitivité, l’ambition individuelle, dans la création de l’entreprise et son expansion sans limites semblait rester le seul système économique viable pour la prospérité générale.
En augmentant les salaires on augmente la demande qui augmente la croissance qui augmente les flux monétaires. Par contrecoup, l’entreprise augmente sa production et ses besoins en main d’œuvre. C’est le retour à la tendance au plein emploi, tel qu’il a existé pendant les trente glorieuses déjà évoquées. Contre-tendance évidemment lourde par rapport à la stratégie de l’offre qui perdure depuis une trentaine d’années, qui ne pourra s’infléchir que progressivement jusqu’à un niveau de stabilisation inférieure : ce système s’est installé de façon structurelle au point qu’il n’est guère possible de revenir en arrière autrement que par des mesures de compensations salariales ciblées progressives. Notre monde occidental est arrivé à un paroxysme de modernisation, due à la stratégie de l’offre, qui a montré ses dangers sur le plan social et écologique, impossible de modifier fondamentalement et rapidement sans risquer un dangereux bouleversement de société.
Il faudra probablement augmenter les taxes sur les bénéfices des grandes sociétés, sinon les nationaliser le plus souvent. Horreur dira le patronat. La concurrence va les détruire. Quelle concurrence ? Celle qui existe déjà dans le domaine fiduciaire, financier et social dans les pays de l’Europe de l’Est ou en Irlande par exemple ? Entre les multinationales qui ont déjà délocalisé dans les zones dollar ou dans des pays émergents grâce à un Euro fort ? La course au profit maximum est une forme d’enchères qui n’a rien à voir avec la concurrence, qui sert de prétexte à la baisse des charges… salariales.
En augmentant les salaires on augmente la demande qui augmente la croissance qui augmente les flux monétaires. Par contrecoup, l’entreprise augmente sa production et ses besoins en main d’œuvre. C’est le retour à la tendance au plein emploi, tel qu’il a existé pendant les trente glorieuses déjà évoquées. Contre-tendance évidemment lourde par rapport à la stratégie de l’offre qui perdure depuis une trentaine d’années, qui ne pourra s’infléchir que progressivement jusqu’à un niveau de stabilisation inférieure : ce système s’est installé de façon structurelle au point qu’il n’est guère possible de revenir en arrière autrement que par des mesures de compensations salariales ciblées progressives. Notre monde occidental est arrivé à un paroxysme de modernisation, due à la stratégie de l’offre, qui a montré ses dangers sur le plan social et écologique, impossible de modifier fondamentalement et rapidement sans risquer un dangereux bouleversement de société.
Il faudra probablement augmenter les taxes sur les bénéfices des grandes sociétés, sinon les nationaliser le plus souvent. Horreur dira le patronat. La concurrence va les détruire. Quelle concurrence ? Celle qui existe déjà dans le domaine fiduciaire, financier et social dans les pays de l’Europe de l’Est ou en Irlande par exemple ? Entre les multinationales qui ont déjà délocalisé dans les zones dollar ou dans des pays émergents grâce à un Euro fort ? La course au profit maximum est une forme d’enchères qui n’a rien à voir avec la concurrence, qui sert de prétexte à la baisse des charges… salariales.
Innovations
Nous pouvons espérer revenir à un développement régulé de la croissance grâce à des innovations justifiées, notamment à caractère écologique. Il n’est pas question ici de vouloir restaurer intégralement la période des trente glorieuses qui, on l’a vu, ne s’est présentée qu’à la suite d’un énorme besoin de redressement économique. Mais nous en tirons des leçons de simple bon sens. Par exemple, propulsée par un nouveau plan Marshal la production à grande échelle de panneaux solaires, porteurs d’énergie renouvelable, principalement destinés au développement économique des pays pauvres, pourrait déclencher une industrialisation à grande échelle.
La seule façon technique d’augmenter l’embauche immédiatement, consistera donc à augmenter la croissance, en augmentant le pouvoir d’achat. Certes telle qu’on l’a connue, avec ses excès de consommation, elle n’a pas apporté que des bienfaits, Nous admettrons a priori que l’Etat qui se chargerait d’augmenter la croissance par la consommation, le ferait de façon telle que les désordres et conséquences désastreux qui sont dus à ces excès seront absents de cette future croissance.
La seule façon technique d’augmenter l’embauche immédiatement, consistera donc à augmenter la croissance, en augmentant le pouvoir d’achat. Certes telle qu’on l’a connue, avec ses excès de consommation, elle n’a pas apporté que des bienfaits, Nous admettrons a priori que l’Etat qui se chargerait d’augmenter la croissance par la consommation, le ferait de façon telle que les désordres et conséquences désastreux qui sont dus à ces excès seront absents de cette future croissance.
Intervention de l’Etat
Donner les impulsions au travail, augmentera le pouvoir d’achat réel des classes sociales les moins fortunées, et modifiera profondément le fonctionnement du système. Une croissance, à faible risque inflationniste, car contrôlé, permettra d’éviter l’éclatement de bulles. Il conviendra donc, une fois de plus, que l’Etat intervienne pour orienter la consommation mais dans ce sens où elle ne serait plus préjudiciable à l’écologie. Par exemple en taxant les produits dont les inconvénients sont connus. Croissance et prospérité choisie pourront devenir ainsi un programme qui satisferait une égalité sociétale et économique qui a disparu depuis des années.
La stratégie de la demande est à peine évoquée par les altermondialistes et autres économistes même non-alignés sur la ligne officielle. Probablement parce que le mot consommation leur fait peur. Augmenter suffisamment les bas salaires et en général les bas revenus, est évoquée en général pour réparer les injustices, mais rarement pour en faire l’instrument de la relance. Plus sûre à terme que celle qui consiste à aider les banques en mal de liquidités. Si nous insistons sur l’augmentation du pouvoir d’achat uniquement des classes sociales les plus pauvres, c’est pour éviter une thésaurisation possible des classes plus favorisées, fuite de liquidités qui comme on sait diminue la croissance. En décrétant, une augmentation des bas salaires de la fonction publique et l’augmentation du Smic qui est habituellement en partie indexée sur l’indice de l’inflation et des petites retraites, on confirme l’avantage qu’il y a de lutter contre les inégalités.
Il devient possible sans changer le système économique toujours fondé sur la libre entreprise, de modifier ses effets secondaire pernicieux, en effectuant avant tout une meilleure répartition des richesses. Par cette méthode on combat la récession, et on enchaîne une période de croissance reportée d’années en années. Pour continuer à résorber le chômage et maintenir le plein emploi il faudra en plus impulser la demande par de nombreuses incitations à l’innovation dans des secteurs écologiques.
La stratégie de la demande est à peine évoquée par les altermondialistes et autres économistes même non-alignés sur la ligne officielle. Probablement parce que le mot consommation leur fait peur. Augmenter suffisamment les bas salaires et en général les bas revenus, est évoquée en général pour réparer les injustices, mais rarement pour en faire l’instrument de la relance. Plus sûre à terme que celle qui consiste à aider les banques en mal de liquidités. Si nous insistons sur l’augmentation du pouvoir d’achat uniquement des classes sociales les plus pauvres, c’est pour éviter une thésaurisation possible des classes plus favorisées, fuite de liquidités qui comme on sait diminue la croissance. En décrétant, une augmentation des bas salaires de la fonction publique et l’augmentation du Smic qui est habituellement en partie indexée sur l’indice de l’inflation et des petites retraites, on confirme l’avantage qu’il y a de lutter contre les inégalités.
Il devient possible sans changer le système économique toujours fondé sur la libre entreprise, de modifier ses effets secondaire pernicieux, en effectuant avant tout une meilleure répartition des richesses. Par cette méthode on combat la récession, et on enchaîne une période de croissance reportée d’années en années. Pour continuer à résorber le chômage et maintenir le plein emploi il faudra en plus impulser la demande par de nombreuses incitations à l’innovation dans des secteurs écologiques.
Réguler le système bancaire
Peut-on espérer que la crise actuelle serve, sinon de coup d’arrêt définitif à une économie pernicieuse, ou au moins de coup de semonce ? Le remède que les pays du G 20 semblent vouloir appliquer, consiste à insuffler à nouveau, des liquidités par le crédit aux banques, et aux grandes entreprises en déficience, tout en baissant les taux d’intérêt. Mais réguler le système bancaire ne devrait pas vouloir dire uniquement leur insuffler de nouvelles liquidités.
Une autre méthode de relance, mais néolibérale, consiste à baisser des taxes et impôts. Toutefois, le budget nominal global de la population n’ayant pas augmenté, c’est la production en volume qui peut en bénéficier, dans une mesure difficile à évaluer. Les baisses d’impôts ont l’avantage d’augmenter indirectement le pouvoir d’achat des particuliers, mais leur incidence sur la masse monétaire globale est nulle à terme : l’avantage financier en faveur des particuliers, a fait basculer la totalité de cette économie d’impôts, dont le montant était auparavant inclus dans le budget national, en faveur toujours de l’entreprise qui voit sa production augmenter de volume.
Mais, au plan de l’augmentation salariale, elle ne sera certainement pas suivie d’embauche, du fait d’une probable augmentation de la productivité qui absorbe le supplément quantitatif produit. Si, par exemple, augmenter l’activité, consiste à baisser les prix à la consommation, en diminuant le taux de la TVA et autres impôts.
Une autre méthode de relance, mais néolibérale, consiste à baisser des taxes et impôts. Toutefois, le budget nominal global de la population n’ayant pas augmenté, c’est la production en volume qui peut en bénéficier, dans une mesure difficile à évaluer. Les baisses d’impôts ont l’avantage d’augmenter indirectement le pouvoir d’achat des particuliers, mais leur incidence sur la masse monétaire globale est nulle à terme : l’avantage financier en faveur des particuliers, a fait basculer la totalité de cette économie d’impôts, dont le montant était auparavant inclus dans le budget national, en faveur toujours de l’entreprise qui voit sa production augmenter de volume.
Mais, au plan de l’augmentation salariale, elle ne sera certainement pas suivie d’embauche, du fait d’une probable augmentation de la productivité qui absorbe le supplément quantitatif produit. Si, par exemple, augmenter l’activité, consiste à baisser les prix à la consommation, en diminuant le taux de la TVA et autres impôts.
Inverser la courbe du chômage
Dans un premier temps apprécié par la population, cette technique a l’inconvénient d’être aveugle, car on ne sait pas d’avance comment une partie des consommateurs réagira : dépenser ou épargner ? Diminuer l’impôt a généralement peu d’impact pour les classes les plus défavorisées qui n’en payent guère, davantage pour les classes moyenne et encore plus pour les plus riches. Il y a de fortes chances que ces derniers placent l’économie ainsi réalisée dans des fonds financiers pour en multiplier le rapport. Ils n’ont effectivement pas besoin d’argent pour leurs dépenses de consommation : il y a probablement une partie significative de ce gain en pouvoir d’achat qui sera thésaurisée, donc sans bénéfice pour l’activité.
De plus la perte de recettes budgétaires devra être compensée, un jour par une augmentation des impôts, quand l’activité artificiellement relancée en volume sera absorbée. La charge de la baisse des impôts est reportée sur le budget de l’Etat, qui laisse filer le déficit budgétaire, et la dette qui va avec. Reporter à plus tard les problèmes immédiats ne les fait pas disparaître. On ne fait que donner d’une main ce que l’on devra prendre de l’autre.
Ainsi le "coup de fouet " donné par cette technique perd rapidement de son intérêt. Les inégalités subsistent puisque les plus riches le deviennent davantage, et tôt ou tard, le budget de l’Etat étant restreint, les investissements nationaux diminuent. De même les privatisations qui diminuent à terme le niveau du budget national, procède du même état d’esprit, de la même pensée unique : diminuer la puissance et l’ingérence de l’Etat. Cette doctrine économique où l’Etat intervient le moins possible, sauf en faveur de l’entreprise, produit au mieux des richesses…pour les riches. Il faudra probablement revenir sur les privatisations intempestives, dont l’utilité économique reste à démontrer.
De plus la perte de recettes budgétaires devra être compensée, un jour par une augmentation des impôts, quand l’activité artificiellement relancée en volume sera absorbée. La charge de la baisse des impôts est reportée sur le budget de l’Etat, qui laisse filer le déficit budgétaire, et la dette qui va avec. Reporter à plus tard les problèmes immédiats ne les fait pas disparaître. On ne fait que donner d’une main ce que l’on devra prendre de l’autre.
Ainsi le "coup de fouet " donné par cette technique perd rapidement de son intérêt. Les inégalités subsistent puisque les plus riches le deviennent davantage, et tôt ou tard, le budget de l’Etat étant restreint, les investissements nationaux diminuent. De même les privatisations qui diminuent à terme le niveau du budget national, procède du même état d’esprit, de la même pensée unique : diminuer la puissance et l’ingérence de l’Etat. Cette doctrine économique où l’Etat intervient le moins possible, sauf en faveur de l’entreprise, produit au mieux des richesses…pour les riches. Il faudra probablement revenir sur les privatisations intempestives, dont l’utilité économique reste à démontrer.
Et les entreprises…
Pour les entreprises qui auraient des bénéfices importants résiduels, il suffirait d’augmenter le taux d’imposition au-delà des 30 % actuels pour le budget national et les réinjecter dans le système compensatoire. Seule la cotation boursière en souffrirait. L’inconvénient serait, certes, de restreindre les bénéfices nets des grandes entreprises, après investissements et impôts. Mais comme a dit de Gaulle, la politique ne se fait pas à la corbeille.
Ainsi, on a replacé le curseur de la dynamique monétaire à la base de l’économie d’un pays, sur le travailleur primaire, et non sur l’entreprise intermédiaire. Comme il y a un capitalisme classique, quasi normal, issu de la libre entreprise et un capitalisme excessif, comme il y a une bonne et une mauvaise spéculation, il y a un bon et un mauvais système monétaire.
Ce texte est extrait du livre "En finir avec les crises et le chômage. "
Ainsi, on a replacé le curseur de la dynamique monétaire à la base de l’économie d’un pays, sur le travailleur primaire, et non sur l’entreprise intermédiaire. Comme il y a un capitalisme classique, quasi normal, issu de la libre entreprise et un capitalisme excessif, comme il y a une bonne et une mauvaise spéculation, il y a un bon et un mauvais système monétaire.
Ce texte est extrait du livre "En finir avec les crises et le chômage. "