"Le cœur du réacteur de l’Union européenne : l’euro"

23 Janvier 2013



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Les Français ne sont pas des partenaires sérieux. Ils prêchent la relance mais ne font pas d’efforts financiers et se contentent de dire "non" aux Allemands. Ils ne prennent pas au sérieux le noyau dur de la construction européenne que constitue la monnaie unique : en laissant filer leurs finances, ils montrent qu’ils ne s’imposent aucune des conséquences de cette mise en commun.

L’euro n’est pas éternel

(…) Je soutiens que la crise de l’euro n’a pas commencé avec la crise grecque mais avec la signature du traité de Maastricht, qui est une construction bancale. Depuis, on défait ce qui a été fait. Dans les années 2000, les débats se sont institutionnalisés au lieu de se pencher sur le cœur du réacteur de l’Union européenne : l’euro. On a pensé que la monnaie unique était éternelle et que les marchés étaient morts", a déclaré Arnaud Leparmentier, éditorialiste au journal Le Monde, dans une interview accordée au site Presseurop à l’occasion de la sortie de son essai Ces Français, fossoyeurs de l’euro.

Hier, le couple franco-allemand fêtait officiellement ses 50 ans. La formation du moteur de l’Europe a été matérialisée par la signature du Traité de l’Elysée entre le général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer. La célébration de cet anniversaire s’est malheureusement déroulée dans un contexte tendu. La crise de la zone euro a divisé les deux pays, sur quasiment tous les dossiers, même s'ils sont parvenus à des compromis.