UN CHIFFRE d’AFFAIRES PARTOUT EN RECUL
Le nombre très élevé de cas positifs ou contacts, la mise en place du télétravail obligatoire 3 à 4 jours par semaine ou encore les difficultés liées à la garde des enfants dont les classes ont été fermées ont entraîné une chute des déplacements des Français dans les lieux de commerce et une quasi-désertification des centres-villes et des centres commerciaux. Par ailleurs, le retour de l’inflation (+2,9% en janvier selon l’INSEE), notamment la hausse des prix de l’énergie (+19,7% en janvier selon l’INSEE), pèse sur le pouvoir d’achat des Français et contraint probablement leurs dépenses sur leurs autres postes de consommation, tels que l’habillement.
En janvier, les commerces situés dans les gares sont les principales victimes de la situation sanitaire et économique avec une chute de chiffre d’affaires de près de 37%, principalement du fait de la réduction des déplacements des Français en situation de télétravail. Le chiffre d’affaires est également en net recul dans les centres commerciaux (situés aussi bien en périphérie qu’en centre-ville), avec une baisse d’activité supérieure à 26%, et dans les commerces de centre-ville, avec une décroissance de l’activité de -24%.
La fréquentation en magasin est en très fort en recul comparé à 2019, avec une baisse de l’ordre de 34% (à périmètre constant). La chute de trafic est supérieure à la moyenne dans les centres commerciaux (-37%) et dans les gares (-46%).
L’ACTIVITÉ EN LIGNE NE COMPENSE PAS LA FAIBLESSE DE L’ACTIVITÉ EN MAGASIN
Au cours du mois de janvier 2022, le panel observe une croissance de ses ventes de seulement 47% comparé à 2019 (quand elle avait été de 113% sur l’ensemble de l’année 2021), et même une décroissance de -5% comparé à janvier 2021.
Après 19 jours (du 12 au dimanche 30 janvier), les soldes restent décevants avec une perte d’activité de 26% par rapport à 2019. Ils s’inscrivent donc en cohérence avec le bilan global du mois de janvier et la tendance observée, y compris avec le démarrage des soldes.
DES MESURES NÉCESSAIRES POUR ACCOMPAGNER TOUS LES COMMERCES D’HABILLEMENT
La situation très dégradée du début de l’année met de nouveau en difficulté les commerçants. Le mois de janvier, où l’activité est traditionnellement forte, permet aux entreprises d’écouler leurs stocks et de reconstituer leur trésorerie nécessaire à l’achat de leurs prochaines collections, à leurs investissements et au remboursement de leur dette. De nombreuses entreprises doivent commencer à rembourser leurs prêts garantis par l’État dès 2022. De même, de nombreuses enseignes ont subi l’augmentation de leurs loyers au 1er janvier, avec des hausses automatiques comprises entre 2,6 et 3,5% !
La chute d’activité en janvier met donc à mal la situation financière des entreprises et leur plan de trésorerie. Aussi, nous demandons aux pouvoirs publics :
- de prolonger pour toutes les entreprises qui en ont besoin la période de remboursement des prêts garantis de l’État (PGE). Actuellement, la mesure annoncée par le Ministre Bruno Le Maire concerne uniquement les prêts inférieurs à 50.000 euros, et par conséquent uniquement les très petites entreprises. Il est indispensable d’élargir cette mesure aux PME et ETI qui le demandent ;
- d’étendre à tous les acteurs du commerce les mesures de soutien économiques et sociales mises en place : activité partielle sans reste à charge, aide exceptionnelle au paiement des cotisations salariales, etc. Les mesures actuellement annoncées par le Gouvernement laissent de côté les entreprises de l’habillement qui sont pourtant impactées directement par les mesures sanitaires prises ;
- de prendre des mesures pour contenir la hausse automatique des loyers liée à l’évolution de l’indice des loyers commerciaux.
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« Janvier est un mois d’activité crucial pour les entreprises. La flambée épidémique et les mesures sanitaires prises pour la contrôler ont fortement touché l’activité des enseignes. Par ailleurs, l'inflation actuelle pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Français et leur consommation. Ainsi, le début d'année 2022 est beaucoup plus compliqué que prévu, avec une inquiétante baisse de CA de l’ordre de -24%.
Dans ces conditions, il est urgent que le Gouvernement étende à toutes les entreprises du commerce les mesures de soutien mises en place pour les secteurs affectés par la crise et qu’il mette en place u