Alors que le chômage continue d’atteindre des sommets, les débats sur les nouvelles formes d’emploi continuent d’être considérés comme tabou. À force de parler de l’uberisation de l’économie, il faut pourtant se faire à l’idée. D’autant plus que ces nouvelles formes de salariat pourraient être une solution pour créer de l’emploi.
45 000 personnes
Le portage salarial est pour le moment la solution la plus connue. Ainsi, 60 % des cadres déclarent aujourd'hui connaître le portage salarial, contre seulement 47 % deux ans auparavant. Néanmoins, cette pratique en est toujours à ces balbutiements. En France, on ne compte que 45 000 personnes ayant opté pour cette forme d’emploi, contre près de dix fois plus Outre-Manche. Mais les choses évoluent rapidement. Depuis le 2 avril 2015, une ordonnance complète et détaillée sécurise enfin cette pratique.
Un contrat tripartite
Le portage salarial est un contrat tripartite
Avant d'aller plus loin, petite définition. Le principe permet de travailler en indépendant tout en gardant un statut de salarié. La personne peut ainsi bénéficier de la garantie accident du travail, des indemnités maladie-maternité, et des prestations de Pôle Emploi. C’est une relation contractuelle tripartite, dans laquelle un collaborateur porté, ayant un contrat de travail avec une entreprise de portage salarial, effectue une prestation pour le compte d'entreprises clientes. L'embauche peut alors se faire dans le cadre d'un CDD ou d'un CDI (source).Cette pratique se prête le plus pour les activités de conseil et d'ingénierie.
Et cela n’est pas le seul avantage : cela permet aussi de se concentrer sur le développement commercial et de s’affranchir de la gestion administrative. Pour l’entreprise, ce statut apporte également plus de souplesse. C’est un moyen de tester une activité et un salarié… avant de passer à une vraie embauche ?
Et cela n’est pas le seul avantage : cela permet aussi de se concentrer sur le développement commercial et de s’affranchir de la gestion administrative. Pour l’entreprise, ce statut apporte également plus de souplesse. C’est un moyen de tester une activité et un salarié… avant de passer à une vraie embauche ?
Les coopératives d’activité et d’emploi
Un succès qui favorise le développement des nouvelles formes d’emploi. Dernière en date, les coopératives d’activité et d’emploi (CAE). Ces dernières permettent à tout entrepreneur d’en être à la fois salarié et gérant. Grâce à ce statut, les entrepreneurs peuvent alors prétendre à la sécurité sociale et à des droits de retraites. Dans ce cas, il s’agit surtout d’une façon de tester son modèle économique. Ce statut ne dure ainsi jamais trop longtemps. Si cela fonctionne, les entrepreneurs montent leurs entreprises.