Plus de 800 € par mois à Paris
Derrière cette moyenne se trouve de nombreuses disparités selon les profils. Les étudiants recherchent les logements les plus petits - en moyenne 21m² pour un loyer de 780 € - et se retrouvent ainsi avec le prix au m² le plus cher : 36 €.
Les locataires en CDI recherchent des logements plus spacieux - en moyenne 28m² pour un loyer de 886 €, soit un prix au m² de 32 €.
Les loyers à Paris et dans les Hauts-de-Seine sont proches
848 € contre 823 € - c'est la surface qui diffère - 31m² contre 25m². Les locataires qui recherchent dans les Hauts-de-Seine ont un profil analogue à ceux qui recherchent à Paris, mais pour le même prix ils auront une surface plus confortable. Enfin, ceux qui recherchent dans le Val-de-Marne ou la Seine-Saint-Denis auront une surface plus confortable qu'à Paris également, mais aussi un loyer moins cher.
Les locataires en CDI doivent disposer de bons revenus... et de bonnes garanties
Etre en CDI ne suffit pas à décrocher un logement à Paris. Etant donné les loyers, il faut de bons revenus : ils sont en moyenne de 2 537 € / mois pour une personne seule. Mais pour améliorer son dossier, la grande majorité des locataires propose une garantie. Dans 44% des cas, les parents se portent caution solidaire. Dans 27% des cas, les locataires font appel à un autre membre de leur famille ou à un ami, voire à leur employeur. Enfin, 15% des locataires choisissent une autre garantie, en particulier Visale.
Habiter à deux : un meilleur loyer, à condition de se serrer...
Habiter à deux permet d'avoir un loyer par personne plus intéressant. Ainsi, à Paris, le logement moyen coûte 1.207 € et a une surface de 40m², soit un prix au m² de 30 €. Cela revient à 604 € / personne.
Là encore, quand les étudiants font le choix de chercher un logement à deux à Paris, Il est plus petit : 33m² en moyenne pour un loyer de 1.051 €, soit 526 € / personne. Il faut supporter la promiscuité ! C'est justement cette promiscuité qui rend l'équation de la colocation à Paris compliquée. Seuls 8% des étudiants y ont recours.
Quant à la Petite couronne, on observe la même dynamique que pour les petits surfaces : dans les Hauts-de-Seine, on paie un loyer proche des loyers parisiens, mais pour un logement plus spacieux. Dans le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, les loyers sont environ 20% Inférieurs aux loyers parisiens.
L'encadrement des loyers à Paris, qu'est-ce que ça va changer ?
Petit rappel de la loi : Il existe deux dispositifs d'encadrements des loyers.
- L'encadrement des loyers à la relocation interdit d'augmenter son loyer entre deux locataires. Il s'applique dans les "zones tendues", dont Paris et la Petite couronne évidemment, depuis plusieurs années. Ce dispositif vise à limiter la hausse des loyers, et on constate en effet que les loyers stagnent.
- Les plafonds de loyers, qui interdisent de fixer un loyer au dessus d'un certain montant, qui s'est appliqué à Paris intra-muros uniquement entre le 1er août 2015 et le 28 novembre 2017 et qui se réapplique à partir du 1er juillet 2019.
Le dispositif de plafonds de loyers a vocation à faire baisser le prix des petites surfaces. En effet, on constate que la plupart des logements sur le marché respectent déjà les plafonds de loyers, sauf dans le cas des petites surfaces.
Lors de son application précédente, le dispositif n'avait pas eu un impact majeur. La cause ? Il permettait aux propriétaires de dépasser les plafonds de loyer dans des conditions un peu floues - on appelle cela appliquer un "complément de loyer", et de nombreux propriétaires en avaient donc appliqué un.
Ce qui change aujourd'hui, c'est que si le locataire porte plainte au sujet de ce complément de loyer, et gagne, le propriétaire aura une amende de 5000 €, et l'obligation de rembourser le locataire du trop perçu. Les propriétaires prendront-ils le risque ?