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"La décision de Moody’s était depuis plus d'un an, dans les cours, elle n'aura qu'un impact limité car les investisseurs avaient anticipé la perte du triple A. Ils continuent de préférer la dette française à des obligations espagnoles ou italiennes risquées, voire même aux allemandes qui ne rapportent rien. L'urgence est de bien utiliser ce répit que les marchés nous accordent. Car il ne durera pas. Deux ou trois mois tout au plus si nous ne menons pas les réformes dont parle Moody's dans les attendus de sa décision. Ces réformes, c'est ce qu'attendent les investisseurs et j'y adhère. La France est devenue le 2e pays le plus imposé d'Europe. Nous avons 8 points de PIB soit 150 milliards d'euros d'impôts en trop par rapport à l'Allemagne et 10 points de PIB de dépenses publiques en trop, soit 200 milliards. Il y a longtemps que l'on a dépassé le point haut de la courbe de Laffer à partir duquel la pression fiscale est excessive.
Deux ou trois mois tout au plus
(…) le plan français sur la compétitivité n'est pas un non-événement. Mais ce n'est pas non plus suffisant. Le compte n'y est pas. C'est un plan de 20 milliards dont la moitié n'est pas financée alors qu'il faudrait arriver au moins à 30 milliards. Et en 2013 on rendra aux entreprises 10 milliards, à peine ce qu'on vient de leur prendre. C'est un premier pas qui ne suffit pas. Je trouve un peu courtisan de voir déjà en Hollande le nouveau Schröder ! Si ça devient vrai, ce sera la meilleure nouvelle depuis 50 ans ! Il est vital que la gauche française fasse sa révolution économique. C'est à la gauche que l'on doit les contresens de la retraite à 60 ans et des 35 heures", a déclaré Michel Cicurel, ancien président de la Compagnie financière Edmond de Rothschild et qui développe aujourd'hui une activité de capital investissement en direction des PME et des start-up, dans une interview accordée aux Échos.
Dix mois après Standard & Poor’s, l’agence de notation Moody’s a dégradé, à son tour, la note de la dette publique française de Aaa à Aa1. Pour le moment, l’abaissement de la note ne semble pas troubler les marchés financiers. Le rendement des obligations françaises sur dix ans a très légèrement remonté (2,14% le 20 novembre, à 14 heures, contre 2,07% le 19 novembre), et le « spread » (l’écart entre les taux) avec le Bund Allemand n’a guère bougé. Quant aux taux d’intérêt des emprunts français, ils ne devraient pas à terme augmenter. En effet, la France reste un des pays européens les mieux notés tandis que le niveau extrêmement bas des taux allemands rend les taux français relativement attractifs.
Dix mois après Standard & Poor’s, l’agence de notation Moody’s a dégradé, à son tour, la note de la dette publique française de Aaa à Aa1. Pour le moment, l’abaissement de la note ne semble pas troubler les marchés financiers. Le rendement des obligations françaises sur dix ans a très légèrement remonté (2,14% le 20 novembre, à 14 heures, contre 2,07% le 19 novembre), et le « spread » (l’écart entre les taux) avec le Bund Allemand n’a guère bougé. Quant aux taux d’intérêt des emprunts français, ils ne devraient pas à terme augmenter. En effet, la France reste un des pays européens les mieux notés tandis que le niveau extrêmement bas des taux allemands rend les taux français relativement attractifs.