Le test de fiabilité des banques américaines est-il fiable ?

12 Mai 2009

La semaine dernière étaient publiés en grande pompe les résultats du test de fiabilité des banques américaines. Le résultat n’est pas mirobolant. Au total, les 19 banques ayant subit ce contrôle ont des besoins supplémentaires en fonds propres de près de 75 milliards de dollars.



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Seulement la moitié des banques testées sont jugées assez solides pour traverser la crise sans apport supplémentaire. Selon le scénario le plus noir, l’ensemble des banques étudiées pourrait faire face à une perte de 599 milliards de dollars d’ici à 2010.

Mais, sitôt sortis, ces chiffres sont déjà remis en cause. Au centre de la polémique, la méthodologie et les pressions exercées par les banques. Selon la presse américaine, les banques soumises aux tests auraient négocié afin que les autorités revoient à la baisse les montants de capital jugés nécessaires. Ainsi, selon le Wall Street Journal, Bank of America avait initialement besoin de plus de 50 milliards de dollars et non de « seulement » 33,9 milliards.

Néanmoins, les banques semblent avoir compris le message. Bank of America serait prête à émettre pour 18 milliards de dollars d’actions et à transformer des actions préférentielles détenues par des investisseurs institutionnels en actions ordinaires. Une autre option envisagée par la banque serait de vendre pour 10 milliards de dollars d’actifs. Citigroup n’a pas encore indiqué sa stratégie mais devrait faire de même.

La situation se complique pour les petites entités comme Regions Financial, Sun Trust ou encore Fifth Third Bancorp. Selon de nombreux analystes, le gouvernement pourrait de nouveaux être amené à intervenir. En revanche, pour les banques jugées plus solides, l’avenir s’annonce plus rose. En effet, ces dernières vont pouvoir bénéficier d’un avantage compétitif. En remboursant plus rapidement le gouvernement, elles pourront bénéficier d’un avantage compétitif.

Malgré une pertinence relative, le test de solidité des banques américaines a permis de rassurer les marchés financiers. L’Europe a donc décidé de faire de même en soumettant le secteur bancaire du vieux continent à un « test de résistance ». Espérons que l’Union européenne face mieux son travail…