La Turquie a reconnu vendredi dernier (23 Novembre 2012) que l'augmentation récente de ses exportation d'or correspond en réalité au paiement du gaz importé d'Iran. L'Iran déjoue ainsi les sanctions imposées par les pays Occidentaux en liaison à son programme nucléaire. Sanctions qui visent à isoler l'Iran du système bancaire international les empêchant ainsi d'échanger avec ses partenaires commerciaux.
L’or comme monnaie d’échange
L'Iran fournit respectivement 18% et 51% du gaz naturel et pétrole consommé par la Turquie. La Turquie a vendu pour 6,4 Milliards de dollars d'or à l'Iran durant les neuf premiers mois de 2012. L'Iran représente 60% des exportations d'or réalisées par la Turquie en 2012. La Turquie ne peut se passer d'un fournisseur comme l'Iran et a donc recours à l'or comme monnaie d'échange. Dans les faits, la Turquie paie l'Iran en lire Turque, ce qui permet ensuite à l'Iran d'acheter l'or à la Turquie. La lire Turque n'ayant pas de réel intérêt à l'international, c'est bien l'acquisition d'or qui est visée par l'Iran.
Des conséquences lourdes
Outre les tensions à prévoir entre la Turquie et les pays Occidentaux pour non respect des sanctions imposées à l'Iran, c'est le rôle du dollar comme monnaie de réserve internationale qui est une fois de plus remis en cause. Le fait que de très nombreuses matières premières essentielles comme le pétrole et le gaz soient échangées en dollars créée automatiquement une demande qui permet de soutenir le cours du dollar et donc la confiance dans cette monnaie.
Pour rappel, il faut nécessairement acheter des dollars pour pouvoir ensuite acheter du pétrole ou du gaz. On le voit depuis maintenant quelques mois, de nombreux pays (principalement les BRICS) se passent du dollar comme monnaie d'échange dans le règlement de leurs échanges commerciaux, non sans tension avec les USA. On peut comprendre pourquoi, étant donné que le dollar, monnaie de réserve internationale, ne joue plus son rôle de maintien de valeur à mesure que la banque centrale Américaine (FED) en imprime par milliards tous les mois (40 Milliards par mois depuis l'annonce du QE3).
Pour rappel, il faut nécessairement acheter des dollars pour pouvoir ensuite acheter du pétrole ou du gaz. On le voit depuis maintenant quelques mois, de nombreux pays (principalement les BRICS) se passent du dollar comme monnaie d'échange dans le règlement de leurs échanges commerciaux, non sans tension avec les USA. On peut comprendre pourquoi, étant donné que le dollar, monnaie de réserve internationale, ne joue plus son rôle de maintien de valeur à mesure que la banque centrale Américaine (FED) en imprime par milliards tous les mois (40 Milliards par mois depuis l'annonce du QE3).
Le dollar a perdu 98 % de son pouvoir d'achat
En réalité depuis le début du 20ème siècle, le dollar a perdu 98 % de son pouvoir d'achat, le phénomène ne date donc pas d'hier, il s'accélère simplement depuis 2008. C'est donc l'or qui regagne progressivement son statut de monnaie d'échange internationale puisque de fait l'or n'est lié à aucun intérêt gouvernemental particulier, et prouve depuis des millénaires sa capacité à préserver sa valeur.
On peut logiquement se demander si l'Iran accepterait de recevoir en échange de son gaz naturel un actif (l'or) constamment présenté dans les média grand public comme en pleine phase de bulle ? On trouve rapidement une réponse à cette question en observant le comportement de la Chine, du Brésil et de la Russie ces dernières années. La "relique barbare" fait son retour en force sur la scène financière internationale depuis plusieurs mois dans un silence médiatique total. Protégez votre patrimoine en conséquence car l'effondrement du dollar a des effets désastreux sur la valeur de toutes les autres monnaies-papiers en circulation. Les "réserves" détenues par tous les pays de la planète sont majoritairement détenues sous forme de dollars...mais progressivement remplacées par l'or et l'argent physique. L'or n'augmente pas, c'est la valeur des monnaies-papiers qui s'effondre.
À propos de l'auteur : Fabrice Drouin Ristori est fondateur de FDR Capital/Goldbroker.com.
On peut logiquement se demander si l'Iran accepterait de recevoir en échange de son gaz naturel un actif (l'or) constamment présenté dans les média grand public comme en pleine phase de bulle ? On trouve rapidement une réponse à cette question en observant le comportement de la Chine, du Brésil et de la Russie ces dernières années. La "relique barbare" fait son retour en force sur la scène financière internationale depuis plusieurs mois dans un silence médiatique total. Protégez votre patrimoine en conséquence car l'effondrement du dollar a des effets désastreux sur la valeur de toutes les autres monnaies-papiers en circulation. Les "réserves" détenues par tous les pays de la planète sont majoritairement détenues sous forme de dollars...mais progressivement remplacées par l'or et l'argent physique. L'or n'augmente pas, c'est la valeur des monnaies-papiers qui s'effondre.
À propos de l'auteur : Fabrice Drouin Ristori est fondateur de FDR Capital/Goldbroker.com.