En 2016, la croissance française a été soumise à des vents contraires au deuxième (croissance nulle) et troisième trimestre (+0,2%). En cause, l’anémie de la consommation des ménages alors qu’il s’agit structurellement d’un facteur de soutien à la croissance. Le solde de la balance courante a continué de plonger jusqu’en octobre avant de se reprendre légèrement en fin d’année. Si la France continue malgré tout d’attirer les investisseurs étrangers, la croissance des échanges mondiaux a subi un ralentissement provisoire l’an dernier qui n’a pas vocation à perdurer en 2017. L’embellie attendue sur le commerce mondial devrait in fine profiter à la France.
La confiance des ménages en hausse
En revanche, l’incertitude politique devrait remonter avec la perspective de l’élection présidentielle et la remise en cause éventuelle de mesures fiscales destinées à attirer les investisseurs. Mais les clignotants de l’économie française devraient rester au vert malgré tout. La situation des ménages s’améliore. Sur le marché du travail, le rythme des créations d’emplois est dynamique et le nombre de chômeurs continue de diminuer. Au final, nous pensons que la croissance va continuer d’accélérer au cours des prochains trimestres. Les enquêtes de confiance sur les ménages réalisées par l’INSEE (indicateur de confiance et intentions d’achat) sont orientées à la hausse.
Ainsi, les immatriculations d’automobiles ressortent en progression depuis deux ans sur le marché français. Cette hausse de la demande laisse penser que la croissance de la production va continuer de progresser et dynamiser la demande globale en biens d’équipement. Avec un taux d’épargne constant autour de 14%, ces indicateurs positifs devraient faire repartir à la hausse la consommation des ménages en France. D’autant que les conditions financières restent extrêmement favorables afin de permettre aux ménages de s’endetter à moindre frais.
Ainsi, les immatriculations d’automobiles ressortent en progression depuis deux ans sur le marché français. Cette hausse de la demande laisse penser que la croissance de la production va continuer de progresser et dynamiser la demande globale en biens d’équipement. Avec un taux d’épargne constant autour de 14%, ces indicateurs positifs devraient faire repartir à la hausse la consommation des ménages en France. D’autant que les conditions financières restent extrêmement favorables afin de permettre aux ménages de s’endetter à moindre frais.
Immobilier, une embellie salutaire
Secteur clé de l’économie française, l’immobilier connaît une embellie salutaire. Les perspectives de mises en chantier ne sont plus en diminution d’un trimestre sur l’autre comme c’était le cas depuis 2011. Par effet de contagion, l’amélioration de cet indicateur devrait avoir des répercussions positives sur l’ensemble de l’économie. Par ailleurs, on observe une diminution constante du nombre de faillites enregistrées dans l’industrie et la construction depuis 2015. Les entreprises accompagnent ce mouvement et voient leur taux de profit repartir à la hausse. Elles ont repris leurs investissements et cette tendance devrait se poursuivre en 2017.
A propos de l'auteur : Mabrouk Chetouane est responsable de la Recherche et de la Stratégie chez BFT Investment Managers.
A propos de l'auteur : Mabrouk Chetouane est responsable de la Recherche et de la Stratégie chez BFT Investment Managers.