Lors d'un événement organisé par Deloitte le 12 juin dernier, plusieurs représentants d'une vingtaine de grandes entreprises (dont 11 du CAC 40) ont échangé sur les attentes et les meilleures pratiques relatives aux recommandations, non contraignantes, de la TCFD. A cette occasion, Deloitte Développement Durable a dévoilé une présentation des réponses apportées par les entreprises du CAC 40 en 2017.
Des premiers résultats encourageants
Trois ans après la mise en place de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), les investisseurs institutionnels, les gestionnaires d'actifs, les banques, les assurances et les entreprises mettent en place leur dispositif de reporting en ligne avec les recommandations de la TCFD. Les résultats de ce premier état des lieux du marché français sont assez encourageants même si beaucoup de travail reste à accomplir : sans doute grâce à l'existence du dispositif français déjà en place, l'article 173 de la LTECV, le niveau d'adoption des recommandations de la TCFD est déjà important au cours de l'année 2017 alors même que le rapport de la TCFD ne date que du 29 juin de la même année.
La recommandation la plus importante parmi les 11 recommandations consiste à fournir des éléments d'information sur les impacts de divers scénarios relatifs au changement climatique, et si possible une valorisation financière de ces impacts à faire figurer, in fine, dans le rapport de gestion. Cette recommandation constitue le principal enjeu pour les entreprises. Eric Dugelay, associé Deloitte Développement Durable et seul membre français de la TCFD, développe : " Jusqu'à maintenant, le changement climatique était surtout abordé sous l'angle des tonnes équivalent Carbone émises par l'entreprise et contribuant à l'effet de serre. Or la TCFD va plus loin, proposant d'ausculter les risques et les impacts du changement climatique sur l'entreprise mais aussi les impacts de cette dernière sur le changement climatique. "
La TCFD s'intéresse bien sûr à la dimension négative du risque, pour laquelle elle propose un registre de risques très étendu. Des risques physiques (sécheresse, inondation, etc) aux risques relatifs à un changement de paradigme et de modèle d'affaires de l'entreprise en passant par les changements de législation ou encore l'arrivée d'un nouveau type de concurrence à cause d'événements climatiques. Mais elle s'intéresse aussi aux opportunités afférentes, ce qui la rend très innovante.
La recommandation la plus importante parmi les 11 recommandations consiste à fournir des éléments d'information sur les impacts de divers scénarios relatifs au changement climatique, et si possible une valorisation financière de ces impacts à faire figurer, in fine, dans le rapport de gestion. Cette recommandation constitue le principal enjeu pour les entreprises. Eric Dugelay, associé Deloitte Développement Durable et seul membre français de la TCFD, développe : " Jusqu'à maintenant, le changement climatique était surtout abordé sous l'angle des tonnes équivalent Carbone émises par l'entreprise et contribuant à l'effet de serre. Or la TCFD va plus loin, proposant d'ausculter les risques et les impacts du changement climatique sur l'entreprise mais aussi les impacts de cette dernière sur le changement climatique. "
La TCFD s'intéresse bien sûr à la dimension négative du risque, pour laquelle elle propose un registre de risques très étendu. Des risques physiques (sécheresse, inondation, etc) aux risques relatifs à un changement de paradigme et de modèle d'affaires de l'entreprise en passant par les changements de législation ou encore l'arrivée d'un nouveau type de concurrence à cause d'événements climatiques. Mais elle s'intéresse aussi aux opportunités afférentes, ce qui la rend très innovante.
Afinement des reportings
En ce qui concerne leurs analyses de scénarios, que les entreprises utilisent comme sous-jacents des scénarios proposés par le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) ou par l'AIE (Agence Internationale de l'Energie), elles sont confrontées à l'interrogation suivante, ajoute Eric Dugelay " Quelle contribution, quel effort dois-je promettre de consentir dans les années, voire les décennies, qui viennent pour prendre ma juste part dans l'effort sectoriel de mon secteur d'activité, qui lui-même doit prendre sa juste part dans l'effort global de l'ensemble des entreprises industrielles au niveau global ? Cela n'est pas simple ! " Deloitte constate pourtant que dans certains secteurs, en particulier le secteur financier et celui de l'énergie, les entreprises du CAC 40 ont déjà élaboré une réflexion souvent assez fine du sujet du changement climatique et qu'elles le positionnent assez largement comme un sujet de Direction Générale et un sujet pour les organes de gouvernance.
Les objectifs pour le futur, décrits en utilisant les indicateurs rapportés par les entreprises sur la période passée, constituent également un enjeu important en matière de transparence pour les années à venir et les entreprises du CAC 40 ont des marges de manœuvre pour améliorer leur score sur cette dimension lors des prochains exercices. La TCFD prévoit de remettre en septembre prochain son rapport détaillant le niveau d'adoption de ses recommandations au niveau mondial. Nul doute que ce panorama auquel travaille Eric Dugelay au sein de la Task Force détaillera également les meilleures pratiques et des pistes d'amélioration en matière de divulgation des résultats des analyses de scénarios et des objectifs sur lesquels les entreprises s'engagent. Mais, pour lui : " D'ores et déjà, la tendance à l'amélioration des actions d'anticipation et d'adaptation au changement climatique et à l'affinement de leur reporting par les entreprises du CAC 40 va, à n'en pas douter, dans le sens de l'action engagée par la TCFD au moment où Michael Bloomberg et Mark Carney l'avaient lancée, en décembre 2015 ".
Les objectifs pour le futur, décrits en utilisant les indicateurs rapportés par les entreprises sur la période passée, constituent également un enjeu important en matière de transparence pour les années à venir et les entreprises du CAC 40 ont des marges de manœuvre pour améliorer leur score sur cette dimension lors des prochains exercices. La TCFD prévoit de remettre en septembre prochain son rapport détaillant le niveau d'adoption de ses recommandations au niveau mondial. Nul doute que ce panorama auquel travaille Eric Dugelay au sein de la Task Force détaillera également les meilleures pratiques et des pistes d'amélioration en matière de divulgation des résultats des analyses de scénarios et des objectifs sur lesquels les entreprises s'engagent. Mais, pour lui : " D'ores et déjà, la tendance à l'amélioration des actions d'anticipation et d'adaptation au changement climatique et à l'affinement de leur reporting par les entreprises du CAC 40 va, à n'en pas douter, dans le sens de l'action engagée par la TCFD au moment où Michael Bloomberg et Mark Carney l'avaient lancée, en décembre 2015 ".