Le marché français des jeux en ligne retrouve enfin le chemin de la croissance. Une première depuis sa libération en 2010. Sur l’ensemble du marché en ligne, on enregistre 9,2 milliards d’euros de mises et de droits d’entrée soit une augmentation de 9%, 962 millions d’euros de produit brut des jeux soit une augmentation de 18% et une augmentation de 13% des comptes joueurs actifs. Sans surprise, les paris en ligne portent cette reprise selon l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).
Un secteur porteur
Les paris sportifs se sont envolés de 35 % à 472 millions d’euros tandis que les paris hippiques progressaient de 5 % (245 millions d’euros). Ils confirment aussi leur prééminence en termes de joueurs actifs : deux millions de comptes en 2017 contre 1,6 million un an auparavant. Des chiffres impressionnants puisque 2016 était déjà considéré un grand cru grâce à l’Euro 2016. Avec la coupe du monde de football prévue cette année, le marché des paris sportifs devraient s’envoler pour atteindre des sommets. Une hausse de près de 50 % est anticipée.
L’activité des paris hippiques en ligne repart après quatre années consécutives de baisse. À l’origine de cette inversion de tendance, les effets d’un renouvellement de l’offre de jeu et de l’augmentation du taux retour parieurs très attendu par les turfistes. La croissance du nombre de comptes joueurs actifs qui s’en est suivie - 523 000 contre 484 000 en 2016, soit une augmentation de 7 %-, confirme le bien-fondé de ces mesures. Pour 2018, le marché devrait néanmoins se stabiliser. Les plus optimistes anticipent une croissance de 5 %.
Le poker n’est pas en reste. Il a cru de 7 % pour atteindre 245 millions d’euros. Les parties en « cash game » avec des mises d’entrée très faible ont attiré un nouveau public. Même si elle reste modeste, la croissance est de retour : 3 601 millions d’euros de mises contre 3 556 millions l’an passé soit une progression de 1% en « cash game » et une hausse de 9% des droits d’entrée pour les tournois. Comme pour les paris hippiques, la diversification de l’offre et la mobilisation de nouvelles liquidités ont été des facteurs déterminants. L’arrivée des tables européennes de poker devrait permettre de consolider et d’amplifier cette tendance. Le marché du poker pourrait ainsi dépasser la barre des 300 millions d’euros dès 2019.
L’activité des paris hippiques en ligne repart après quatre années consécutives de baisse. À l’origine de cette inversion de tendance, les effets d’un renouvellement de l’offre de jeu et de l’augmentation du taux retour parieurs très attendu par les turfistes. La croissance du nombre de comptes joueurs actifs qui s’en est suivie - 523 000 contre 484 000 en 2016, soit une augmentation de 7 %-, confirme le bien-fondé de ces mesures. Pour 2018, le marché devrait néanmoins se stabiliser. Les plus optimistes anticipent une croissance de 5 %.
Le poker n’est pas en reste. Il a cru de 7 % pour atteindre 245 millions d’euros. Les parties en « cash game » avec des mises d’entrée très faible ont attiré un nouveau public. Même si elle reste modeste, la croissance est de retour : 3 601 millions d’euros de mises contre 3 556 millions l’an passé soit une progression de 1% en « cash game » et une hausse de 9% des droits d’entrée pour les tournois. Comme pour les paris hippiques, la diversification de l’offre et la mobilisation de nouvelles liquidités ont été des facteurs déterminants. L’arrivée des tables européennes de poker devrait permettre de consolider et d’amplifier cette tendance. Le marché du poker pourrait ainsi dépasser la barre des 300 millions d’euros dès 2019.
Une concurrence accrue
Une telle croissance ne laisse bien sûr pas indifférent. Nombreux sont les acteurs à se lancer sur ce créneau, entraînant une guerre promotionnelle importante. A la création d’un compte sur un site, il est ainsi devenu la norme de recevoir un cadeau de bienvenue pouvant aller jusqu’à 200 euros. Grâce à une stratégie commerciale agressive, Winamax représente désormais 21 %. Le plus grand succès du marché. Et c’est sans compter l’essor de sites illégaux. L’Arjel ne recense ainsi que quinze opérateurs alors que des centaines de sites revendiquent ce titre sur Internet. Une concurrence qui pousse l’Arjel à la prudence.
Si les leaders sont à l’équilibre, la majorité des sociétés spécialisées peinent à trouver un modèle économique viable. En cause ? La fiscalité qui s’applique non pas sur le produit brut (montant des mises moins les gains reversés aux joueurs. issu des jeux mais sur les mises. En 2017, le montant des prélèvements obligatoires atteint 439 millions d’euros soit 13% d’augmentation pour les finances publiques par rapport à 2016. Cet handicap structurel risque d’entraîner de nombreuses faillites au cours des mois à venir. C’est pourquoi l’Arjel plaide pour une assiette sur le produit brut des jeux. En s’alignant sur ses partenaires européens, le marché Français pourrait ainsi confirmer sa croissance dans les années à venir.
Si les leaders sont à l’équilibre, la majorité des sociétés spécialisées peinent à trouver un modèle économique viable. En cause ? La fiscalité qui s’applique non pas sur le produit brut (montant des mises moins les gains reversés aux joueurs. issu des jeux mais sur les mises. En 2017, le montant des prélèvements obligatoires atteint 439 millions d’euros soit 13% d’augmentation pour les finances publiques par rapport à 2016. Cet handicap structurel risque d’entraîner de nombreuses faillites au cours des mois à venir. C’est pourquoi l’Arjel plaide pour une assiette sur le produit brut des jeux. En s’alignant sur ses partenaires européens, le marché Français pourrait ainsi confirmer sa croissance dans les années à venir.
Des joueurs trop accrocs ?
Autre sujet de préoccupation pour l’autorité de régulation, la dépendance des joueurs vis-à-vis des jeux en ligne. « Le produit « jeu d’argent en ligne» doit rester récréatif » insiste l’Arjel dans son dernier communiqué de presse. Elle surveille ainsi avec attention l’évolution des dépenses des joueurs. En 2017, le montant de la dépense moyenne sur les trois segments de jeux autorisés en ligne s’élève à 343 euros par an contre 328 euros en 2016. Une augmentation de faible ampleur donc. Cela n’empêche pas de nombreuses associations à militer pour la suppression des jeux en lignes pour limiter les risques de dépendance. Pour contrôler les risques d’une hausse trop brutale dans les années à venir, l’Arjel a déjà annoncé qu’elle mettrait en place un plan d’action avant la fin de l’année. Affaire à suivre.