L’optimisme actuel, nourri par l’espoir d’un « fiscal stimulus » massif promis par la nouvelle administration américaine – du jamais vu en dehors des périodes de récession – est en contradiction avec la montée d’incertitudes que nous observons. Ce paradoxe souligne la vulnérabilité des marchés en ce début d’année.
Retour de l'inflation
Malgré la remontée des anticipations d’inflation, les marchés continuent de prévoir seulement deux hausses des taux directeurs de la Fed, en 2017. Pour autant, si un changement de régime se confirmait, propice à la croissance réelle et à l’inflation, la Fed serait certainement contrainte de relever ses taux plus de deux fois dans les 12 prochains mois. La volatilité des marchés actions est restée étonnamment faible, malgré les évolutions rapides de ces derniers mois, tant sur le plan économique que financier. En d’autres termes, la probabilité d’une déception majeure sur les marchés est de plus en plus élevée.
Même des membres de la Fed ont concédé qu’il existait une “incertitude considérable” lors de leur dernière réunion de politique monétaire (6 membres du FOMC ont exprimé leurs craintes sur la croissance, contre un seul en septembre 2016). Ce qui ne témoigne pas d’une grande confiance et n’est pas très positif pour la crédibilité de la Réserve Fédérale. Qu’il s’agisse des “Trumpnomics” ou, plus généralement, des perspectives de croissance mondiale, l’année 2017 débute avec des signaux contradictoires, qui ont besoin d’être clarifiés rapidement pour satisfaire les attentes des marchés.
Même des membres de la Fed ont concédé qu’il existait une “incertitude considérable” lors de leur dernière réunion de politique monétaire (6 membres du FOMC ont exprimé leurs craintes sur la croissance, contre un seul en septembre 2016). Ce qui ne témoigne pas d’une grande confiance et n’est pas très positif pour la crédibilité de la Réserve Fédérale. Qu’il s’agisse des “Trumpnomics” ou, plus généralement, des perspectives de croissance mondiale, l’année 2017 débute avec des signaux contradictoires, qui ont besoin d’être clarifiés rapidement pour satisfaire les attentes des marchés.
Probabilité de déception
Après les élections américaines, nous avons observé un regain d’optimisme tout à fait inattendu. Simultanément, l’incertitude est restée élevée et, comme souvent, les marchés ont tendance à faire preuve de complaisance, en prévoyant une croissance supérieure en 2017. Compte tenu du niveau actuel d’incertitude, la probabilité de déception pour les marchés financiers est importante. Optimisme et incertitude ne font pas bon ménage très longtemps !