L’économie européenne poursuit son retour en force
En Europe, « La croissance devrait rester forte, en particulier au cours du premier semestre 2018. Cette croissance est de nouveau uniformément répartie et profite à tous les pays de la zone euro. La France est pleinement partie prenante de ce mouvement » souligne Mabrouk Chetouane, Directeur de la Recherche et de la Stratégie de BFT IM. Depuis de nombreux mois en effet, les bonnes surprises économiques s’accumulent et cette tendance semble encore vouée à se poursuivre, ce qui ouvre de belles perspectives pour les marchés actions européens.
Le manque de dynamisme qui a caractérisé l’économie du Vieux continent au cours des dernières années semble ainsi révolu. Certains signes ne trompent pas : les difficultés de recrutement sont devenues le principal frein de l’économie européenne à cause d’un déficit de candidatures à certains postes. « Ces problèmes d’offre sont assez nouveaux en zone euro » commente Mabrouk Chetouane, qui souligne leur signification positive sur le plan économique : « Le chômage devrait continuer à baisser, ce qui devrait se traduire par des pressions à la hausse sur les salaires ».
Banques centrales : l’heure de la normalisation a sonné
Remontée des taux : comment s’adapter ?
Dans ce contexte, les investisseurs doivent continuer à privilégier en Europe les titres de courtes et moyennes échéances plutôt que les maturités longues dans leurs portefeuilles obligataires, et aller chercher davantage de rendement sur les émissions des pays périphériques. La prudence reste de mise en ce qui concerne les actifs risqués : « Sur le high yield américain, il faut faire attention aux conséquences d’une éventuelle fin de cycle. Nous profitons plutôt de la période pour prendre nosprofits sur le crédit en général » explique Fabien Bourguignon, Directeur de la gestion Multi Asset de BFT IM. Aux Etats-Unis, le mouvement de remontée des taux est pour sa part bien amorcé et incite à éviter cette zone sur le plan obligataire.
Echéances politiques : un défi pour le second semestre
Dans ce contexte, les marchés actions seront-ils capables de poursuivre leur progression malgré leur cherté ? L’optimisme reste prédominant : « La croissance des bénéfices d’entreprises est attendue aux alentours de 10% dans l’ensemble des grandes régions du monde en 2018. Même sans hausse supplémentaire des multiples de valorisation, les marchés actions seront soutenus par cette accélération » conclut Laurent Gonon.